A son tour, Rocard déconseille à Hollande de se représenter en 2017

L'ancien Premier ministre socialiste a estimé sur Canal+ que l'actuel président de la République "ne souhaite pas" se représenter en 2017.

L'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a "déconseillé", ce mercredi sur Canal+, à François Hollande de se représenter en 2017. 

Interrogé sur le fait de savoir s'il pensait que le président allait se représenter en 2017, Michel Rocard a répondu: "Je ne pense ni qu'il le souhaite, ni qu'il le puisse et moi-même, je le lui déconseillerais", a-t-il dit.

Il renvoie Martine Aubry à son père

Au sujet de Martine Aubry, l'ancien chef du gouvernement a lancé: "Je lui dirais de réfléchir au destin de son père, et d'accepter ce que son père avait accepté et compris, que nous sommes certes dans une économie fort imparfaite mais de marché et qui va le rester", a-t-il dit.

Il a expliqué par ailleurs qu'il parlait à Manuel Valls "de temps à temps". "C'est un ami proche", a-t-il dit. 

"Le dégât qu'a subi notre pays pour ne pas savoir se réformer est grave", a-t-il aussi répondu à la question de savoir si sa ligne politique était en train de triompher bien des années plus tard. 

Très inquiet pour son pays

"Nous devons être le dernier pays développé qui n'enseigne pas l'économie à l'école, au lycée", a-t-il expliqué, regrettant aussi qu'on n'"a plus le temps de s'informer sur les choses compliqués". 

"Le gouvernement est pratiquement interdit de faire des choses à trop long effet. Terrifiant", a-t-il dit. "Je suis très inquiet pour mon magnifique pays", a-t-il encore ajouté.

Après Batho et Collomb

Après l'épisode des frondeurs cet été, plusieurs voix se sont élevées récemment contre une nouvelle candidature de François Hollande en 2017. Dans son livre "Insoumise", l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho a en effet estimé qu'il était impossible que l'actuel locataire de l'Elysée puisse être réélu une seconde fois.

Soutien du chef de l'Etat à l'occasion de la primaire socialiste en 2011, le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb s'est de son côté montré ouvert à l'organisation d'une nouvelle consultation des militants pour désigner le futur candidat socialiste à la prochaine présidentielle, dans le cas où François Hollande reste aussi impopulaire.

Jé. M. avec AFP