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Police-Justice

Yvelines: condamné pour avoir tenté de pénétrer armé dans l'Elysée

L'homme a écopé de 6 six mois prison avec sursis. Illustration

L'homme a écopé de 6 six mois prison avec sursis. Illustration - AFP

Le quinquagénaire a demandé, au moins deux fois, à des chauffeurs de taxis de le conduire à l'Elysée. Mais une fois arrivé devant le palais présidentiel, il a systématiquement quitté le véhicule, y laissant un sac rempli d'armes de défense.

"Si on m’avait laissé faire, je serais entré armé à l’Elysée". Un homme qui se revendique gilet jaune a été condamné à six de prison avec sursis mardi par le tribunal correctionnel pour transport et détention d'armes. Il lui est reproché d'avoir tenté plusieurs fois, samedi et dimanche, de se rendre à l'Elysée avec des sacs remplis d'armes, rapporte Le Parisien

Arbalète, revolvers d'alarme et bombe lacrymogène

Dimanche soir, un chauffeur de taxi se rend au commissariat et fait part aux policiers d'une étrange histoire. Vers 18 heures, il a transporté un homme d'une cinquantaine d'années aux "opinions tranchées" et adhérant à des théories du complot. Ce dernier lui a confié vouloir rencontrer le président de la République. Mais une fois arrivé au 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, le passager est devenu anxieux, a quitté le véhicule et demandé à son chauffeur de garder son sac, assurant qu'il le récupérerait plus tard.

Intrigué, le conducteur vérifie le contenu de la sacoche et reste coi. Il y découvre une arbalète, deux revolvers d'alarme et une bombe lacrymogène. Dans son récit aux policiers, il précise qu'un de ses collègues a vécu la même péripétie la veille. 

Paranoïa

Le propriétaire du sac a été identifié et interpellé dimanche soir. Au cours de la perquisition, les enquêteurs ont par ailleurs découvert un tract du mouvement d’extrême droite Génération identitaire. Déféré mardi devant le tribunal correctionnel, ce contrôleur du trésor en arrêt maladie depuis plusieurs mois affirme se sentir harcelé par sa hiérarchie, des proches, selon lui, d'Emmanuel Macron et Gérald Darmanin.

"J’ai pris ces armes pour me défendre. Je voulais aller à Paris pour le mouvement des gilets jaunes", commente-t-il avant d'admettre: "Si on m’avait laissé faire, je serais entré armé à l’Elysée."

Lors de l'audience, l'expert psychiatre affirme que le prévenu souffre de paranoïa. Une circonstance prise en compte dans le verdict: en plus des six mois de prison avec sursis et de l'interdiction de détenir des armes, il écope d'une obligation de soins.

Ambre Lepoivre