Widad, la mère qui a interpellé Hollande à Echirolles

Au lendemain de la visite du chef de l'Etat, BFMTV l'a rencontrée. Elle détaille le but de son intervention et explique son quotidien.

Lorsqu’elle retourne sur les lieux du drame, Widad craque et promet que jamais elle ne reviendra dans ce parc avec ses enfants. Widad habite Echirolles depuis 20 ans et hier, c’est avec ses tripes qu’elle a interpellé François Hollande lundi soir.

Selon elle, les enfants du quartier n’ont plus de repère, faute d’éducation notamment. Elle regrette aussi les clichés omniprésents dont souffrent quotidiennement la population d’origine étrangère.

En visite à Echirolles avec son ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le président de la République a reçu le message de cette femme. Elle, à son balcon, lui, entouré de nombreuses caméras.

"C'est devenu le Texas ici"

"Mon fils aussi, il a vécu ça. Il n'est pas mort, heureusement. J'allais vous écrire. Vous êtes là aujourd'hui. Ces deux-là, il ne faut pas qu'ils soient morts pour rien", lui a lancé cette femme.

"Ils ne le seront pas", lui a répondu le chef de l'Etat.

"Il faut que ça change à Grenoble ou Echirolles. C'est devenu le Texas. On est où là, M. le président ? J'ai voté pour vous ! Tous ces gens-là, ils ont voté pour vous !"

"Eh bien, ils ont droit à la sécurité, c'est ce que je suis venu leur apporter. Sécurité, justice et réussite ! Merci !"

Dans la foulée de cette visite une vague d'interpellations à eu lieu dans l'enquête sur le meurtre de Kevin et Sofiane. Deux militaires ont notamment été arrêtés. Trois suspects sont, eux, toujours en fuite.

Frédéric de Lanouvelle et Florent Bonnard