Vol de cocaïne au "36": la famille du brigadier mis en examen se confie

DOCUMENT RMC-BFMTV. Alors que leur frère a été mis en examen pour détention et cession de drogues ainsi que blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée, Héloïse et Jérémy confient leurs doutes et leurs inquiétudes sur l'affaire.

L'interpellation de Jonathan, le brigadier soupçonné d'avoir volé 52 kg de cocaïne, est un véritable coup de massue pour sa famille. Après avoir été mis en examen pour, entre autres, détention et cession de drogues ainsi que blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée, l'homme a été placé en détention provisoire dans la nuit de mercredi à jeudi. Pour la première fois, Héloïse et Jérémy, la sœur et le frère du policier, acceptent de se confier. Ils n'en reviennent toujours pas.

"Depuis des années et des années, il joue au loto sportif"

L'arrestation de son grand frère Jonathan, samedi dernier à Perpignan, Jérémy s'en souvient bien. Le brigadier était en vacances chez lui. Peu avant son interpellation, Jérémy raconte qu'il a demandé à son frère "s’il ne se sentait pas concerné par les perquisitions".

"Il m’a dit qu’il était serein, qu’on ne trouverait rien contre lui, qu’il était en vacances tranquille. Moins de vingt-quatre heures après, on l’arrête", témoigne-t-il. Quant à l'argent liquide retrouvé chez son frère lors de son arrestation Jérémy assure que "depuis des années et des années, il joue au loto sportif, et même à des jeux en ligne. Et il gagne".

"Les images ne sont pas claires"

C'est la vidéosurveillance qui a amené les enquêteurs à soupçonner Jonathan: il y apparaîtrait sortant du 36 quai des Orfèvres avec deux gros sacs. Mais pour sa sœur Héloïse, ce sont des preuves insuffisantes.

"Comment la femme qui était à ce moment-là au planton ne vérifie pas le contenu (des sacs, ndlr)?", s'interroge-t-elle. "De toute façon, on sait comment tout ça est géré. On sait que les images ne sont pas claires. J’aimerais bien voir ces fameux indices, ces fameuses preuves".

Mais elle s’inquiète surtout pour l’avenir de son frère: "Comment va-t-on faire pour recréer sa vie derrière tout ça? Sa femme, sa maison, tout a été fouillé. Qu’est-ce qu’on peut devenir après tout ça?".

Durant ses quatre jours de garde à vue, le brigadier est resté muet sur les faits qui lui sont reprochés. Quant au deuxième homme arrêté,un gardien de la paix de 30 ans, il a été placé sous le statut de témoin assisté.

M.G. avec Anne-Sophie Warmont