Voiture explosée par les démineurs: un couple de Parisiens porte plainte

Une équipe de démineurs à Paris en 2012 (image d'illustration) - Kenzo Tribouillard-AFP
Ils sont en colère. Ce couple de Parisiens ne comprend pas pourquoi leur voiture a été détruite par une équipe de démineurs en septembre dernier, rapporte Le Parisien. Et souhaite obtenir des explications.
L'origine de l'incident remonte au 10 septembre, lorsque Lydie et Daniel rentrent de vacances. Titulaires d'une carte de stationnement pour personnes handicapées, les deux Parisiens ne trouvent pas de place adaptée pour se garer. Ils sont alors contraints de se parquer sur l'un des emplacements de l'Hôtel-Dieu, dans le 4e arrondissement de la capitale. Ce n'est pas la première fois qu'ils garent leur Renault Espace à cet endroit.
"Les démineurs ont tout fait exploser"
Mais cinq jours plus tard, lorsqu'ils retournent à leur voiture, leur surprise est grande. Leurs affaires sont disséminées sur le trottoir.
"Quand nous avons voulu nous rapprocher tout le quartier était bouclé, se souvient Lydie pour le quotidien. Un policier nous empêchait de passer. Nous avons attendu et en regardant de plus près, nous lui avons dit que les pompiers étaient autour de notre véhicule et là, il nous a laissé le passage."
Une vitre de la voiture a volé en éclat et le coffre de toit est cassé. "Les démineurs ont tout fait exploser, ajoute Lydie. Pourtant, une personne de l'Hôtel-Dieu leur avait dit qu'il connaissait les propriétaires et que cette voiture était régulièrement là. D'ailleurs, étant invalide, il y avait le macaron GIC sur le pare-brise."
"Nous aurions dû payer la fourrière en plus"
Tous deux ne comprennent pas que personne n'ait tenté de les joindre ni que la voiture ait été déminée bien que le robot n'ait rien détecté de suspect. "C'est quand même incroyable de procéder ainsi, s'étonne la Parisienne. Et au final, les policiers nous ont dit que si nous n'étions pas arrivés, nous aurions dû payer la fourrière en plus."
Lydie et Daniel ont été contraints de déposer plainte le 15 novembre dernier auprès du parquet de Paris. Si l'Inspection générale de la police nationale a accepté -après de longues négociations, selon Le Parisien- d'enregistrer une main courante, aucun commissariat ne voulait prendre leur plainte.
Le propriétaire d'une Porsche a connu une mésaventure du même genre il y a quelques jours. Après s'être garé sur un emplacement réservé aux taxis, le jeune homme avait passé la nuit dans un night-club parisien. Au petit matin, ne s'estimant pas en état de conduire, il était rentré chez lui en VTC et avait laissé sur place sa voiture de luxe, warnings allumés. Les policiers avaient estimé que le véhicule était suspect et avaient fait venir une équipe de déminage. Ils avaient mené l'enquête et même contacté le jeune homme. Mais n'avaient pas attendu son arrivée pour faire exploser le coffre.