Violences urbaines à Béziers: le préfet assure que la CRS 81 "restera autant qu'il le faudra"

Montée des violences à Béziers. Après de vives tensions dans le quartier de la Devèze qui ont débuté lors de la nuit de samedi 19 au dimanche 20 juillet et les tirs de mortiers d'artifice sur des policiers, la CRS 81 a été déployée. Un choix assumé par le préfet de l'Hérault.
"Elle restera autant qu'il le faudra pour que l'ordre républicain soit rétabli", a déclaré François-Xavier Lauch sur BFMTV ce dimanche soir.
"Je veux qu'on les laisse tout le temps"
Parmi les renforts déployés donc, 40 membres de cette unité de CRS nouvelle génération, venus répondre à ce que le préfet estime comme "un guet-apens" en représailles des actions des autorités pour lutter contre le trafic de stupéfiants, très présent dans ce quartier biterrois.
Les habitants, quant à eux, ont accueilli avec soulagement cette unité de CRS 81. "Franchement, je veux qu'on les laisse tout le temps, ou au moins deux à trois fois par semaine", confie un riverain à BFMTV face à la montée du trafic dans le quartier.
Depuis le début du mois de juillet, six personnes ont été interpellées pour des faits liés au trafic à la Devèze. Un appartement de nourrice a également été mis au jour. "Très clairement, ça ne fait pas plaisir aux délinquants", ajoute le préfet.
"Le harcèlement des points de deal" continue
Les tirs de mortiers sur les forces de l'ordre, qui ont été le début de ces violences urbaines, sont survenus après que les policiers ont été appelés sur un feu de véhicule. Sur place, les agents ainsi que les sapeurs-pompiers ont été ciblés par une cinquantaine de personnes cagoulées.
Un mortier d'artifice a notamment atteint un appartement, qui a alors pris feu. Neuf personnes ont été relogées. Un policier a également été légèrement blessé à la jambe.
En parallèle des moyens déployés pour endiguer les violences urbaines, le préfet assure que "le harcèlement des points de deal" allait continuer, "et de plus en plus fortement".
Une enquête est toujours en cours. Aucune personne n'a été arrêtée pour le moment.