Violences de Trappes: huit mois de prison ferme pour un émeutier

Le parquet avait requis huit mois de prison ferme "pour exprimer la sévérité de l'appareil judiciaire et de la société" - -
Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné jeudi un émeutier de 20 ans à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt, pour violence envers les forces de l'ordre lors des émeutes de Trappes (Yvelines) en juillet 2013.
Dans la nuit du 21 au 22 juillet 2013, des policiers de Mantes-la-jolie envoyés en renfort à Trappes avaient été visés par deux tirs de jets d'artifice "de type mortier" par un individu cagoulé, interpellé quelques instants après dans la cour d'une école maternelle voisine avec une dizaine d'autres personnes.
"Les faits qui sont examinés aujourd'hui, ce n'est ni plus ni moins qu'une embuscade, un guet-apens", a déclaré le ministère public à l'audience. Le parquet avait requis huit mois de prison ferme "pour exprimer la sévérité de l'appareil judiciaire et de la société", malgré le casier judiciaire vierge du prévenu.
La défense avait pour sa part plaidé la relaxe au bénéfice du doute. A la barre, le prévenu a soutenu son innocence.
Les violences de Trappes avaient été déclenchées après l'interpellation du mari d'une femme intégralement voilée lors d'un contrôle d'identité qui avait dégénéré, le 18 juillet. Alors qu'il était gardé à vue, plusieurs centaines de personnes s'étaient opposées aux policiers le lendemain soir, aux abords du commissariat de Trappes, pour réclamer sa libération.
Les manifestants avaient jeté des pierres, brûlé des poubelles et détruit des abribus tandis que la police avait répliqué avec des tirs de lacrymogènes et de grenades de dispersion.
La justice avait dans la foulée condamné trois hommes de 21, 19 et 18 ans à 10 mois ferme avec mandat de dépôt, 6 mois ferme et 6 mois avec sursis pour des jets de pierres sur des policiers.