Vidéo-surveillance sur la Presq'île à Lyon: ce qu'il faut savoir sur ce dispositif

Pour tenter de ramener le calme sur la Presqu'île, la ville de Lyon va mettre en place un système de vidéo-verbalisation dans les prochains jours. Le Conseil municipal a adopté mardi cette délibération qui lance une expérimentation d'un an
- Des amendes dressées par des policiers municipaux
La vidéo-verbalisation sera réalisée par des agents assermentés depuis le PC radio de la police municipale de la ville de Lyon. Ils relèveront à distance les infractions avant de dresser un procès-verbal par voie dématérialisée en indiquant la plaque d'immatriculation du véhicule. La contravention sera ensuite envoyée directement au domicile par courrier.
Ces amendes pourront concerner le franchissement de feux tricolores, le stationnement gênant, le non-respect d'un aménagement cyclable, la circulation à contre-sens ou encore le stationnement en double file ou sur le trottoir.
- Quelles rues concernées ?
Selon la délibération adoptée mardi, six rues et deux places de la Presqu'île de Lyon sont concernées par ce dispositif. Ils s'agit de la rue de Brest, de la rue Paul Chenavard, de la rue Gasaparin, de la rue Edouard Herriot, de la rue de la République, de la rue Emile Zola ainsi que de la place des Jacobins et celle des Terreaux.
Des panneaux vont être installés pour prévenir les habitants et les automobilistes.
- Jusqu'à 4h du matin le week-end
La vidéo-verbalisation sera effective sept jours sur sept de 6h à minuit du lundi au jeudi et de 6h à 20h les dimanches et les jours fériés. Pour répondre aux inquiétudes des riverains sur les nuisances qui perturbent les nuits le week-end, le dispositif sera étendu le vendredi et le samedi jusqu'à 4h du matin, sur la base du volontariat des policiers municipaux.
- "Une bonne nouvelle" pour les riverains
"Mieux vaut tard que jamais donc c'est une bonne nouvelle", a réagi sur BFM Lyon Sarah Bodhuin, co-fondatrice du groupe "Presqu'île en colère" qui réunit plus de 2700 membres sur Facebook.
"Elle aurait dû être votée avant", estime cette habitante pour qui la mesure n'est "certainement pas" suffisante. Elle réclame par ailleurs "la prolongation de l'arrêté municipale" qui interdit la circulation dans certaines rues la nuit le week-end, "la mise en place d'une présence policière accrue" et "l'installation de bornes d'accès".