Tapage nocturne à Lyon: le collectif "Presqu'île en colère" lance une action en justice

Une rencontre entre les autorités et les riverains de la Presqu'île doit avoir lieu ce vendredi, une semaine après un week-end cauchemardesque pour les habitants.

Une centaine de riverains de la Presqu'île à Lyon va déposer un recours collectif en justice pour obliger les autorités à réagir. La procédure, lancée il y a plusieurs semaines par le collectif "Presqu'île en colère" qui regroupe près de 2700 membres sur Facebook, s'est accélérée cette semaine après les tensions vécues le week-end précédent.

Le nombre de 100 plaignants, minimum nécessaire pour lancer cette action en justice, a été atteint. Vendredi, 110 personnes s'étaient inscrites sur la plateforme V pour Verdict, à raison de 10 euros par foyer.

De "l'insécurité"

Le week-end du 14 et 15 septembre a été la fois de trop pour de nombreux riverains. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, la tension est montée d'un cran après un jet de projectile sur une voiture qui klaxonnait. En représailles, des individus ont forcé l'entrée d'un immeuble, tambourinant ensuite sur plusieurs portes d'appartements et menaçant les habitants en pleine nuit.

"On a fait des plaintes multiples. Les habitants ont interpellé toutes les autorités possibles. Il y a une escalade des incivilités. Maintenant ce n'est plus de l'incivilité, c'est de l'insécurité", explique l'avocat du collectif, Me Edouard Raffin. "On touche à l'intégrité des personnes, on menace des appartements, des biens et personnes. On est sur de la responsabilité administrative dans leur inaction", ajoute l'avocat.

En attendant un possible recours en référé dans les prochains jours, les habitants de la Presqu'île doivent rencontrer ce vendredi la mairie et la préfecture lors d'une réunion.

Benjamin Rieth