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Police-Justice

VIDEO - Nîmes: les deux accusés acquittés après des années de prison

Abderrahim El Jabri (g.) et Abdelkader Azzimani, à l'ouverture de leur procès à Nîmes, le 30 juin.

Abderrahim El Jabri (g.) et Abdelkader Azzimani, à l'ouverture de leur procès à Nîmes, le 30 juin. - -

Abdelkader Azzimani et Abderrahim El Jabri avaient été condamnés à 20 ans de prison pour le meurtre d'un jeune dealer, il y a 18 ans à Lunel. Des expertises ADN ont depuis permis de confondre deux autres hommes, condamnés à leur tour. Ils ont été acquittés ce jeudi par la cour d'Assises du Gard.

Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri, dont la condamnation à 20 ans de réclusion en 2004 pour le meurtre d'un jeune dealer à Lunel dans l'Hérault a été annulée par la cour de révision en mai 2013, ont été acquittés par la cour d'assises du Gard jeudi à Nîmes à l'issue du procès en révision.

Azzimani, 49 ans, et El Jabri, 48 ans, qui ont toujours clamé leur innocence, sont les neuvième et dixième condamnés à obtenir un acquittement depuis 1945 au terme d'une procédure en révision.

Une procédure rare qui ouvre la voie à une demande d'indemnisation

Azzimani, 49 ans, et El Jabri, 48 ans, qui ont toujours clamé leur innocence, sont les neuvième et dixième condamnés à obtenir un acquittement depuis 1945 au terme d'une procédure en révision.

Le dernier en date était Marc Machin en décembre 2012. Il avait été acquitté après avoir été injustement condamné pour le meurtre à coups de couteau de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly (Hauts-de-Seine).

Le prochain acquitté pourrait être l'ancien maire de Vence (Alpes-Maritimes) Christian Iaconno, dont la condamnation à neuf ans de prison pour viol a été annulée en février dernier. Le procès a été renvoyé devant les assises du Rhône.

Azzimani et El Jabri ont passé 12 et 13 ans derrière les barreaux. Ils ont obtenu l'annulation du verdict de la cour d'assises de Perpignan de juin 2004 après le revirement d'un témoin et la mise en cause d'un nouveau suspect lors d'une expertise ADN. Ils disposent de six mois pour entamer une procédure en indemnisation.

Dans son arrêt, la cour d'assises a estimé que les éléments à charge étaient insuffisants pour les placer comme auteurs ou complices de ce meutre.

D. N. avec AFP