VIDEO - La mère de Vincent Lambert: "Vincent n'est pas un légume"

Le Conseil d'Etat se prononce, mardi, sur le cas de Vincent Lambert ce tétraplégique dont une partie de la famille conteste la décision de le maintenir en vie. Sa mère s'est exprimée sur BFMTV, elle s'oppose formellement à l'arrêt des soins.

L'affaire Vincent Lambert peut prendre, ce mardi, une nouvelle tournure. Le Conseil d'Etat se prononcera à 16h sur la poursuite du traitement qui maintient en vie ce tétraplégique en état végétatif chronique depuis six ans. Sa famille se déchire sur son cas. BFMTV a contacté sa mère Viviane Lambert décidée à se battre jusqu'au bout pour empêcher la fin des soins.

Le rapporteur public du Conseil d'Etat Rémi Keller s'est prononcé vendredi contre la poursuite du traitement qui maintient en vie Vincent Lambert. Il a recommandé l'annulation de la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Ce dernier s'était déclaré pour le maintien en vie de Vincent Lambert alors que le CHU de Reims, où il est hospitalisé, avait décidé d'arrêter de l'alimenter et de l'hydrater artificiellement.

"Toute vie doit être vécue"

"Je garde quand même cet espoir", explique avec insistance Viviane Lambert. "Je ne peux pas imaginer que des juges pourront suivre le rapporteur public. Nous sommes aux côtés de Vincent, on voit comment il réagit. Vincent n'est pas un légume!", avance-t-elle avec conviction.

Viviane Lambert est déterminée: " On nous dit que ce sera irréversible, certainement sauf un miracle. Mais ce n'est pas une raison pour lui arrêter la vie. Toute vie doit être vécue." Selon elle, "ce n'est pas à nous de décider quand Vincent va mourir et ses espoirs reposent sur "ces juges qui vont pouvoir présenter cela avec du bon sens."

Lorsqu'on lui demande ce qu'elle compte faire si la décision du Conseil d'Etat est contraire à ses attentes, elle ne baissera pas les bras: "Si ce n'est pas le cas, hélas, ce sera très douloureux pour nous mais nous irons à la Cour européenne des droits de l'homme." Et quoi qu'il arrive si cette décision est confirmée "bien sûr qu'on ne l'acceptera pas. C'est injuste. J'irai jusqu'au bout pour défendre mon fils".

Elise Maillard