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Abdelhakim Dekhar affirme qu'il a eu des complices

Abdelhakim Dekhar affirme qu'il a eu des complices - -

INFO BFMTV - Abdelhakim Dekhar qui s'était introduit armé dans les locaux de BFMTV en novembre dernier avant de tirer sur un photographe à "Libération" donne ses motivations et laisse entendre qu'il a bénéficié de complicité.

Emprisonné depuis 8 mois à la prison de Fleury-Merogis, Abdelhakim Dekhar, mutique depuis son interpellation, a livré pour la première fois ses intentions, le 3 juillet dernier, dans le bureau du juge d'instruction. BFMTV a eu accès à cette troisième audition du tireur présumé de Paris. L'homme qui s'était introduit armé dans les locaux de BFMTV en novembre dernier avant de tirer sur un photographe à Libération donne ses motivations et laisse entendre qu'il a bénéficié de complicité.

"J'ai commis un acte politique pour créer un électrochoc et interpeller l'opinion publique sur la politique menée à l'encontre des gens d'origine", a notamment expliqué aux juges l'homme de 48 ans.

"Mon but n'était pas de tuer"

Abdelhakim Dekhar raconte aussi pourquoi il s'en est pris à des organes de presse: "les journalistes sont considérés comme des menteurs professionnels." Le juge lui demande ensuite pourquoi a-t-il choisi d'abord BFMTV. Il répond: "il y a eu des repérages de fait dans tous les journaux. Il me fallait un espace qui ne soit pas confiné puis je ne voulais pas qu'il y aient des femmes et des enfants. On m'avait dit que le rédacteur en chef de BFMTV arrivait à cette heure là. Je le vois arriver en scooter. Je le suis. Je fais un geste..."

"Mon but n'était pas de tuer mais de faire peur", poursuit-il. Pareil à Libération où il se rend 3 jours plus tard. Sauf que là, le tireur de Paris va tirer sur un jeune photographe. Ce qui s'est passé, dit-il, est un accident. "J'ai dit aux gens qui étaient là de ne pas bouger, lui a bougé. J'ai paniqué. L'opération a avorté". 

Abdelhakim Dekhar a-t-il eu des complices? "Le travail de repérage des lieux a été bâclé", assure-t-il. Et ce n'est pas lui qui l'a fait. Le juge lui demande alors: "est-ce que plusieurs personnes étaient impliquées dans le projet?" Adelhakim Dekhar répond: "Forcément oui. Mais n'attendez pas que je vous donne des noms. Je suis un homme d'honneur".

Sarah-Lou Cohen