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Police-Justice

Vache tuée de 70 balles par la police: deux associations portent plainte

La vache, paniquée, était partie sur la route à contresens et blessé légèrement une jeune fille. (illustration)

La vache, paniquée, était partie sur la route à contresens et blessé légèrement une jeune fille. (illustration) - -

La vache s'était échappée avec son veau du camion qui les emmenait à l'abattoir. Les policiers ont ouvert le feu et tué l'animal qui avait pris la fuite. Les associations dénoncent aujourd'hui "un acte cruel".

La vache s'était échappée d'un camion en mars à Charleville-Mézières avant d'être abattue de 70 balles par les policiers. Deux associations de défense des animaux ont décidé de porter plainte pour acte de cruauté.

"Cette tuerie a provoqué un vif émoi, nous souhaitons qu'une enquête soit diligentée pour déterminer les circonstances de cet acte cruel", a expliqué Stéphane Lamart, président de l'association pour la défense des droits des animaux, qui a porté plainte auprès du procureur de Charleville avec la société nationale pour la défense des animaux (SNDA).

Le 19 mars dernier, une vache et son veau s'étaient échappés d'un camion qui les conduisait à l'abattoir sur la rocade en bordure de Charleville-Mézières.

La vache à contresens sur la route

Les secours alertés par le transporteur, avaient réussi a maitriser rapidement le veau, mais la vache paniquée avait pris la fuite en empruntant la voie de circulation à contresens avant d'entrer dans la commune.

Dans sa course folle, l'animal avait blessé très légèrement une jeune fille, défoncé le capot d'une voiture de police et chargé un promeneur en bord de Meuse qui en se jetant au sol pour se protéger avait laissé tomber son téléphone portable dans le fleuve. La vache avait alors traversé le cours d'eau avant de se retrouver cernée par les policiers qui ont fait feu à 70 reprises sur l'animal.

"L'animal était apeuré et il y avait d'autres moyens de le récupérer plutôt que ce stand de tir, d'autant qu'un vétérinaire aurait pu l'anesthésier avec un fusil spécial", a souligné Stéphane Lamart. Selon une source proche du dossier, "les balles des policiers sont d'un type impactant et non perforant ce qui explique le nombre impressionnant de coups qui ont dû être tirés pour neutraliser l'animal qui était hors de contrôle et menaçant".

A. D. avec AFP