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Police-Justice

Un projet d'attentat visant un opposant russe réfugié en France déjoué

Le tribunal de Paris.

Le tribunal de Paris. - CARINE SCHMITT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les suspects ont été interpellés en début de semaine dans différents endroits en France, notamment en Loire-Atlantique et en région parisienne.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert, ce jeudi 16 octobre, une information judiciaire portant sur un projet d'action violente visant Vladimir Ossetchkine, un homme qui se présente comme un opposant russe et qui est réfugié à Biarritz, en France, depuis 2015.

Soupçonnés d'avoir participé à ce projet, quatre hommes, âgés de 26 à 38 ans, ont été interpellés, lundi dernier et placés en garde à vue. Ils doivent être présentés, ce jeudi soir, à un magistrat instructeur en vue d'une mise en examen pour "participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes". Le Pnat a demandé à ce qu'ils soient placés en détention provisoire. 

Des reconnaissances effectuées en avril dernier

Selon les informations de BFMTV, au moins trois de ces quatre hommes sont originaires du Daghestan, une petite République qui appartient à la fédération de Russie et se situe juste à côté de la Géorgie et de l'Azerbaidjan. Ils ont été interpellés en début de semaine dans différents endroits en France, notamment en Loire-Atlantique et en région parisienne.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ils auraient effectué des reconnaissances, en avril dernier, aux abords directs du domicile de Vladimir Ossetchkine à Biarritz. Des vidéos de son domicile auraient notamment été découvertes sur les téléphones portables des mis en cause, sans que l'on sache, à ce stade, la finalité de leur projet.

Recherché en Russie depuis 2020, Vladimir Ossetchkine se présente comme un militant des droits de l'homme et journaliste, spécialisé dans la critique du système carcéral russe. Personnage controversé, il a été présenté, par plusieurs médias, comme étant proche du FSB, les services secrets russes, ce qu'il a toujours démenti.

Vincent Vantighem