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Police-Justice

Un homme de 58 ans armé d'un hachoir tué par la police en Seine-et-Marne

Un écusson de police, le 29 novembre 2024. (Photo d'illustration)

Un écusson de police, le 29 novembre 2024. (Photo d'illustration) - Romain Doucelin/NurPhoto

La police s'est rendue au domicile du quinquagénaire ce vendredi 19 septembre à Souppes-sur-Loing. L'homme, décrit comme "extrêmement agité" par le parquet, a été touché mortellement par le tir d'un des membres des forces de l'ordre.

Un homme de 58 ans, qui s'était retranché chez lui en Seine-et-Marne, a été tué ce vendredi 19 septembre dans la soirée par la police dont il avait menacé les agents avec un hachoir, a indiqué le procureur de Fontainebleau à l'AFP ce samedi.

En début de soirée, des habitants de Souppes-sur-Loing ont sollicité la police, inquiétés par le comportement de leur voisin, qui "depuis sa fenêtre proférait des menaces de mort sur une personne qui aurait été à l'intérieur avec lui", a expliqué le procureur Arnaud Faugère.

L'homme touché par un tir de fusil d'assaut

Selon lui, de "nombreux effectifs" de police ont été mobilisés et "sont rentrés sérieusement protégés en une colonne par l'avant du logement et une seconde à l'arrière".

À l'intérieur du pavillon, les policiers se sont retrouvés face "à un homme extrêmement agité, brandissant un hachoir à la main," a-t-il ajouté.

Ils ont fait "au moins trois fois" usage de leur pistolet à impulsion électrique pour tenter, en vain, de maitriser le quinquagénaire qui tenait des propos incohérents tout en fonçant sur eux, selon les explications du procureur et d'une source proche du dossier.

Un policier a alors tiré une fois avec un fusil d'assaut, touchant mortellement l'homme au niveau de la tête, a indiqué le magistrat qui précise que personne d'autre ne se trouvait dans le logement.

Deux enquêtes ouvertes

Des analyses toxicologiques sont en cours pour déterminer si la victime, sans antécédent judiciaire et au parcours de vie encore inconnu, se trouvait sous l'emprise de drogues ou d'alcool au moment des faits.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Fontainebleau: la première pour violence volontaire avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP) et l'autre pour meurtre par PDAP, confiée conjointement à la police judiciaire et l'IGPN, la police des polices.

Le policier auteur du tir mortel a été placé en garde à vue à l'hôpital, en état de choc psychologique, a indiqué Arnaud Faugère. "L'idée est de savoir s'il a bien agi en situation de légitime défense," a souligné le procureur.

V.G. avec AFP