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Police-Justice

"Un contrôle omniprésent": les enfants de Karine Esquivillon évoquent l'emprise mise en place par Michel Pialle

Eva-Louise et Thomas, deux enfants de Karine Esquivillon

Eva-Louise et Thomas, deux enfants de Karine Esquivillon - BFMTV

Au micro de BFMTV, Eva-Louise et Thomas détaillent le contrôle mis en place par Michel Pialle dans sa vie de couple, mais aussi sa vie de famille.

Une vie sous emprise. Moins d'une semaine après les aveux de Michel Pialle qui ont mené à la découverte du corps sans vie de Karine Esquivillon en Vendée, deux des enfants de la victime, Eva-Louise et Thomas ont accordé un long entretien à BFMTV.

"Le ticket de caisse devait faire preuve à l’appui"

Tous deux ont évoqué leurs doutes précoces quant à la culpabilité de Michel Pialle, et ont également décrit un homme qui avait mis en place une emprise étouffante dans son couple et sa vie de famille. "Il était dans cette emprise, ce contrôle, tout avoir sous la main", dit Eva-Louise, fille de Karine Esquivillon et de Michel Pialle.

Dans les faits, cette emprise se caractérise par un quotidien sans liberté pour la jeune femme et sa mère. "Ça a été un contrôle omniprésent durant mon enfance et la vie de ma mère", dit-elle.

"Ma mère et moi on demandait de l’argent pour aller faire des courses ou acheter un sac pour la rentrée. Moi aussi pour l’internat pour un petit truc à manger, je devais demander de l’argent de poche. Et même ça, c’était sous contrôle, le ticket de caisse devait faire preuve à l’appui", se rappelle encore Eva-Louise.

"Aucune intimité"

Pour Thomas, fils de Karine Esquivillon issu d'une précédente relation, cette emprise passait également par le contrôle des moyens de communication des membres de la famille. "Il avait la main sur tous les téléphones", dit-il.

"Avec maman il a toujours été à lire les messages, regarder ses photos, tout. Elle ne pouvait pas télécharger une application, il fallait lui demander un mot de passe pour le faire", souligne-t-il.

Eva-Louise, qui a également été soumise à ces contrôles, se souvient de la méthode utilisée par Pialle. "Il géolocalisait, il avait accès aux applications, il lisait les messages, il n’y avait aucune intimité", déplore-t-elle.

Marche le 1er juillet

Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 juin, Michel Pialle a avoué l'homicide de la quinquagénaire après l'avoir fait passer pendant plus de deux mois pour une disparition "volontaire". Il a été mis en examen vendredi dernier pour "meurtre par conjoint" et écroué.

Selon lui, la mort de Karine Esquivillon est un accident survenu alors qu'il nettoyait un fusil (une carabine 22 long rifle équipée d'un silencieux, NDLR) qu'il prenait en photo et le coup est parti tout seul. Les enquêteurs doutent fortement de cette version.

Lors de leur intervention auprès de BFMTV, Eva-Louise et Thomas ont indiqué qu'une marche en l'honneur de leur mère serait organisée le 1er juillet. Elle doit partir du domicile du couple et se terminer à l'église de Maché.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV