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Police-Justice

Tuerie de Chevaline : l'enquête va s'exporter en Irak

Sur les lieux de la tuerie de Chevaline

Sur les lieux de la tuerie de Chevaline - -

Les juges s'intéressent désormais aux racines irakiennes de la famille al-Hilli. Ils s'apprêtent à demander à des magistrats locaux de poursuivre les investigations sur place.

La justice s'apprête à se plonger dans les racines familiale des al-Hilli, dont trois membres ont été abattus le 5 septembre dernier sur un parking forestier de Chevaline, en Haute-Savoie.

Pour cela, elle va adresser une commission rogatoire à l'Irak, le pays d'origine de la famille. Autrement dit, des magistrats locaux vont être chargés par les juges français d'une investigation sur place.

"L'idée, c'est de se dire : est-ce qu'on peut faire un lien entre les meurtres et les origines irakiennes des victimes ?", a précisé Eric Maillaud, le procureur de la République à Annecy.

Sur les traces du père al-Hilli

Le 5 septembre, Saad al-Hilli, Britannique d'origine irakienne, son épouse Iqbal et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, de nationalité suédoise, ont été retrouvés morts par balle à Chevaline, où ils passaient leurs vacances.

Le père de Saad al-Hilli, un industriel décédé en 2011 en Andalousie, avait fui l'Irak dans les années 1980.

Les enquêteurs entendent "faire un point précis" sur ses activités professionnelles sur place, les conditions dans lesquelles il a quitté l'Irak et l'origine de son patrimoine. Il était notamment titulaire d'un compte en Suisse ouvert en 1984, sur lequel reposait l'équivalent de près d'un million d'euros.

M. T. avec AFP