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Police-Justice

Toulouse tourne peu à peu l'effroyable page Mohamed Merah

Mohamed Merah, après un rodéo en voiture.

Mohamed Merah, après un rodéo en voiture. - -

Un an après le drame, dans l'école juive toulousaine Gan Rachi, où les trois enfants tués étaient scolarisés, le souvenir reste encore palpable dans les mémoires.

Du quartier populaire des Izards, où a grandi "le tueur au scooter", à celui, cossu, de la Côte Pavée où il mourut les armes à la main, la simple évocation de Mohamed Merah ravive de douloureux souvenirs à Toulouse et provoque l'agacement d'habitants qui ne veulent plus en entendre parler.

Si le traumatisme des crimes de Merah, perpétrés de sang froid au nom du jihad, s'estompe progressivement à Toulouse un an après, le malaise suscité par la dérive radicale et meurtrière d'un enfant de la ville demeure entier.

Dans l'école juive Gan Rachi, où les trois petites victimes tuées à bout portant par Mohamed Merah étaient scolarisées, la vie a repris son cours. Mais personne n'arrive à oublier le drame. "Les enfants évoquent parfois l'absence de leurs petits camarades", reconnaît le chef d'établissement.

Depuis la fusillade, le fonctionnement de l'école n'a pas changé, mais la sécurité a largement été renforcée. "On est très vigilants quand on arrive à l'école, on regarde dans les rues adjacentes, on surveille plus qu'avant", reconnaît une maman d'élève.

Une série de crimes abominables

Petit délinquant multirécidiviste ayant embrassé l'islamisme radical, Merah a assassiné trois parachutistes et grièvement blessé un quatrième, puis abattu trois enfants et un enseignant juifs et blessé un adolescent entre le 11 et le 19 mars 2012 à Toulouse et à Montauban, crimes qu'il avait pris soin de filmer avec une caméra fixée sur son torse.

Du 15 au 19 mars, sous les objectifs des caméras du monde entier, la Ville rose avait viré à l'écarlate, le niveau maximum du plan vigipirate pour la première fois activé en France.

A 23 ans, Merah tombait finalement sous les balles du Raid le 22 mars. Les arrestations ponctuelles d'anciennes connaissances de Merah à Toulouse viennent régulièrement raviver le douloureux souvenir.

Retrouvez samedi à 18 heures sur BFMTV l'émission 7 jours BFM avec "Merah, un an après".