Toulouse : déjà visé par 10 plaintes pour harcèlement sexuel, un policier à nouveau interpellé

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
C'est un homme en proie à des "pulsions sexuelles répétées", selon ses propres aveux, qui a été interpellé et placé en garde à vue ce lundi à Toulouse, a appris BFMTV.com de source policière, comme l'a révélé La Dépêche. En plein cœur de la ville, en fin d'après-midi, un individu à bord de sa voiture suit pendant de longues minutes une jeune femme jusqu'à son domicile. En passant devant elle, il l'insulte et menace de la violer.
Sur les conseils de son petit copain, la jeune femme reste à bord de son véhicule et suit à son tour l'inconnu. Arrivée à une adresse au sud de la ville, elle la communique à son compagnon qui se rend sur place et alpague le suspect tout en alertant la police.
Une équipe de la BST (Brigade spécialisée de terrain) arrive sur les lieux vers 18h30 et découvre que l'individu mis en cause est un fonctionnaire, formateur à l'école nationale de police de Toulouse. L'homme reconnaît les faits, il précise qu'il a des "pulsions sexuelles répétées" et qu'il est en arrêt-maladie depuis plusieurs mois.
La jeune femme qu'il a poursuivie a déposé plainte contre lui pour harcèlement sexuel et une enquête a été ouverte, confirme à BFMTV.com le parquet de Toulouse, ajoutant que la garde à vue du suspect va être prolongée ce mardi soir.
Enquête ouverte depuis le mois d'avril
L'homme est déjà bien connu des services de la justice. Il est déjà visé par dix plaintes pour harcèlement sexuel et fait l'objet d'une enquête depuis le printemps 2022. Le 5 avril dernier, alors qu'il est toujours en poste, des élèves en formation à l'école de police de Toulouse se plaignent de son comportement. Le brigadier-chef est accusé d'avoir tenu des propos à connotation sexuelle auprès de neuf élèves qui décident de porter plainte pour harcèlement sexuel.
Elles sont rejointes dans la procédure par une dixième plaignante, une fonctionnaire de police qui affirme que ce même collègue a déjà eu un comportement similaire par le passé, lors d'un appel téléphonique.
Parallèlement à l'enquête judiciaire, des investigations ont été ouvertes par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) afin de préciser les circonstances dans lesquelles se sont déroulés les faits.