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Terrorisme

Terrorisme: un jihadiste français arrêté à Berlin

Le Français arrêté à Berlin est soupçonné de s'être rendu en Syrie pour se joindre aux jihadistes de EIIL

Le Français arrêté à Berlin est soupçonné de s'être rendu en Syrie pour se joindre aux jihadistes de EIIL - -

L'homme, qui a combattu aux côtés de jihadistes en Syrie, était "susceptible d'agir sur le sol français", a déclaré dimanche soir le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Un Français qui a combattu aux côtés de jihadistes en Syrie a été arrêté samedi à Berlin à son retour en Europe, alors qu'il était "susceptible d'agir sur le sol français", a-t-on appris dimanche auprès de la police allemande et du ministère français de l'Intérieur.

L'homme, appréhendé à la descente d'un vol Istanbul-Berlin, est en garde à vue depuis samedi soir, a précisé le porte-parole, confirmant une information du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) à paraître lundi.

Mandat d'arrêt international

"Identifié et signalé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), cet individu, dangereux et susceptible d'agir sur le sol français, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen délivré par la justice française", a déclaré dimanche soir le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué.

L'homme, Tewffik Bouallag, né il y a trente ans à Dreux (70 kilomètres à l'ouest de Paris), fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis vendredi 13 juin par le tribunal de grande instance de Paris pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes", a appris l'AFP de source proche de l'enquête.

L'homme, qui se surnomme "Touf Touf le ouf", est parti en Syrie en décembre 2013 et a combattu aux côtés des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). "Il faisait l'objet de plusieurs fiches de signalement", a-t-on indiqué de source proche du dossier.

D'après la FAZ, qui cite des sources au sein de la police, l'homme est considéré comme un "gros poisson" par les forces de l'ordre. Il aurait participé à des combats en Syrie où il aurait été blessé, postant plusieurs fois des photos de ses blessures sur internet.

Des candidats au jihad de plus en plus nombreux

Samedi, le ministère français de l'Intérieur avait annoncé avoir expulsé jeudi soir vers son pays un Tunisien qui recrutait des jeunes jihadistes dans la région de Grenoble.

Depuis un an et demi, les candidats au jihad sont de plus en plus nombreux et leur retour en Europe après un passage en Syrie présente aux yeux des responsables de l'antiterrorisme le principal risque d'attentat.

Un risque illustré par l'attentat commis le 24 mai au Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts. Le suspect, originaire de Roubaix, dans le nord de la France, et actuellement détenu sur le sol français, s'était rendu en Syrie fin 2012 pour y rejoindre l'EIIL.

M.G. avec AFP