Quand Salah Abdeslam sera-t-il transféré en France?

Arrêté vendredi à Molenbeek, près de Bruxelles, Salah Abdeslam a été incarcéré dans la prison de haute sécurité de Bruges. Les autorités françaises souhaitent son transfèrement en France le plus vite possible pour qu'il y soit jugé, mais Sven Mary, l'avocat belge du terroriste présumé, fait de la résistance.

Dans quel laps de temps Salah Abdeslam pourra-t-il être transféré en France? Arrêté vendredi après-midi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, le 10e homme des commandos du 13 novembre, est depuis incarcéré dans la prison de haute sécurité de Bruges, dans le nord-ouest de la Belgique. S'il a été inculpé de "participation à des assassinats terroristes" et de "participation aux activités d'un groupe terroriste" par la justice belge, le jeune Français d'origine marocaine est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis par les autorités françaises, pour permettre son jugement en France. Dès lors, une question se pose: quand aura lieu son transfèrement?

> Délai de 60 à 90 jours

Le transfèrement de Salah Abdeslam est réclamé par la France dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen, émis samedi par la justice française après que le terroriste présumé a refusé sa remise aux autorités françaises. Autrement dit, l'extradition, procédure politique, qui n'a pas pu être possible, est compensée par une procédure judiciaire qui doit mener au transfèrement. 

Cette procédure doit amener à une décision définitive sur la remise de Salah Abdeslam à la France dans un délai de 60 jours à compter de son arrestation, ou de 90 jours s'il exerce un recours. 

> Une procédure ralentie?

Mais la contestation de Sven Mary, l'avocat de Salah Abdeslam, pourrait ralentir la procédure. Ce ténor du barreau bruxellois a fait savoir, samedi, que son client contesterait son transfèrement, car une "enquête belge doit être faite". Toutefois, ce refus n'empêche pas la remise à la France de Salah Abdeslam, il peut simplement entraîner un délai supplémentaire.

Mais ce lundi, Sven Mary a indiqué, après s'être entretenu pour la première avec son client sans présence policière, qu'il "viendra en France très vite". "Il était de mon devoir d'avocat de vérifier si un mandat d'arrêt européen est légal ou pas, c'est la tâche de tout avocat", a-t-il précisé. Avant d'assurer: "il n'y a pas de méthode pour retarder quoi que ce soit, c'est une fable ça. Il doit venir à Paris, il doit se justifier sur beaucoup de choses à Paris, c'est une question de temps". 

A.S.