Les Champs-Elysées déjà visés par des attentats

Plusieurs attentats ont déjà frappé les Champs-Elysées. - Philippe Lopez - AFP
Un policier a été tué sur les Champs-Elysées jeudi soir, alors que le tireur a été abattu peu après. Cette attaque dans un lieu emblématique de Paris et de la France n'est pas la première à se produire sur l'avenue: en 1986, trois attentats avaient été commis sur les Champs-Elysées.
Dans la soirée du 3 février 1986, une bombe placée dans une poubelle explose dans la galerie marchande du Claridge et fait un mort et huit blessés. Un peu plus d'un mois plus tard, une nouvelle bombe explose à une heure de forte affluence à l'entrée de la galerie Point show. Deux personnes sont tuées et une vingtaine de personnes blessées.
Deux policiers tués par l'explosion d'une bombe
En septembre de la même année, la célèbre avenue parisienne est à nouveau touchée par un attentat à la bombe au pub Renault. Alors qu'une émission de radio s'y tient en public, une serveuse découvre la bombe, dissimulée dans un pot de fleurs. La police est alors prévenue et deux policiers tentent d'éloigner la bombe en la descendant au sous-sol lorsqu'elle explose. L'un des policiers est tué sur le coup, l'autre succombera quelques jours plus tard.
Outre les Champs-Elysées, plus d'une dizaine d'attaques terroristes ont lieu à Paris au cours de cette année 1986. Des attentats revendiqués par le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient, un groupuscule lié au Hezbollah. Le Premier ministre de l'époque, Jacques Chirac, qualifie ces événements tragiques de "situation de guerre".
Jacques Chirac échappe à un tireur sur les Champs
Devenu président de la République, Jacques Chirac est à son tour ciblé par une tentative d'attentat sur les Champs-Elysées. Le 14 juillet 2002, alors qu'il participe au défilé de la Fête nationale, un individu isolé tire en direction du cortège présidentiel avec l'intention de tuer Jacques Chirac et de se suicider ensuite.
Le tireur, un militant d'extrême droite alors décrit comme déséquilibré, rate sa cible et est interpellé. Maxime Brunerie sera condamné à dix ans de prison puis libéré en 2009.