L'hommage du Canard enchaîné à Cabu et à Charlie Hebdo

La une du Canard enchaîné mercredi 14 janvier 2014 - Canard enchaîné
Le Canard enchaîné a rendu à son tour un hommage à ses confrères de Charlie Hebdo, abattus par les frères Kouachi au sein de leur rédaction la semaine passée. Et notamment au dessinateur Cabu, qui faisait partie de leur équipe. En une du numéro de mercredi, se trouve un auto-portrait de Cabu qui fait face à son célèbre personnage du beauf. Celui-ci tire son chapeau et porte un brassard "je suis Charlie". Pour titre, le journal satirique donne la parole à Cabu: "Allez les gars, ne vous laissez pas abattre". A côté un autre article est titré "L’heure est tragique, rions".
Le journal, comme d'ailleurs Libération, est en rupture de stock et sera réimprimé, affirme Le Figaro. Les nouveaux exemplaires devraient être disponibles dès cet après-midi.
Le Canard menacé
Par ailleurs, mardi, Le Canard enchaîné explique avoir aussi été menacé d’une attaque dès le jeudi 8 janvier, par mail. Ce texte l’avertit que son "tour" viendra et menace les journalistes d'être découpés "à la hache". "Vu le contexte", écrit l’hebdomadaire, "la surveillance a été renforcée et le procureur de la République a ouvert une enquête".
Dès ce 8 janvier, le Canard enchaîné avait publié un communiqué pour dénoncer "un massacre barbare" et se disait en "état de choc".
Un journal publie les caricatures de Charlie
A noter qu'un journal d'opposition turc a bravé mercredi, seul, les pressions et menaces qui se multiplient dans les pays musulmans en publiant des caricatures, dont une de Mahomet, de Charlie Hebdo. Après un contrôle de police nocturne, le quotidien Cumhuriyet, ennemi juré du président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan, a distribué dans son édition du jour un encart de quatre pages en turc, reprenant l'essentiel du nouveau numéro.
Enfin, dans son numéro de la semaine, le magazine Les Inrocks a aussi choisi de représenter le prophète, en larmes, semblant ne pas croire à l’attentat perpétré en son nom. En dessous, les dessinateurs morts lui répondent: "et si !".