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Terrorisme

Frères Kouachi: nouvelles révélations sur les failles de la surveillance de la DGSI

Chérif et Saïd Kouachi.

Chérif et Saïd Kouachi. - Police française - AFP

Informations périmées ou erronées sur les fiches de renseignements sur Chérif et Saïd Kouachi, mise sur écoute de leurs parents décédés... Une enquête du Monde montre comment la DGSI a tenté de masquer ses erreurs après les attentats de Paris en janvier.

Informations incomplètes, périmées ou erronées... Le Monde publie ce vendredi une enquête qui révèle les failles la surveillance par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) des frères Kouachi, les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo et de la prise d'otage de Dammartin-en-Goële en janvier, et la communication rapidement mise en place par le ministère de l'Intérieur pour désamorcer la polémique. 

Le quotidien du soir pointe notamment des informations périmées, incomplètes ou erronées sur les fiches de renseignement des frères Kouachi. Ainsi, le 7 janvier, jour de l'attentat contre Charlie Hebdo, la fiche de Saïd Kouachi fait moins de deux pages, et n'a pas été actualisée depuis avant 2012. Il manque notamment des informations sur son état civil: son mariage n'est pas mentionné, ni sa paternité. D'où l'émission deux jours plus tard, le 9 janvier, d'une note "mise à jour". Par ailleurs, les adresses communiquées pour son mandat de recherche sont erronées, dont une, à Pantin, est celle d'un homonyme octogénaire...

Mise sur écoute de leurs parents morts

Selon Le Monde, la fiche de son frère Chérif - pourtant condamné en 2008 dans le dossier de la filière irakienne des Buttes-Chaumont - n'aurait pas été plus étoffée.

Autre erreur qui révèle le manque de connaissances de la DGSI sur ces deux hommes qu'elle est censée surveiller, pour Chérif jusqu'à fin 2013, et pour Saïd jusqu'à mi-2014: une ligne téléphonique en Algérie attribuée à leurs parents est mise sur écoute, alors que ceux-ci sont morts depuis plus de 20 ans.

L'histoire se répète après les failles dans la surveillance de Mohamed Merah, conclue donc Le Monde, qui rappelle que, dans cette affaire, 24 documents avaient été déclassifiés. Ce qui n'a pas encore été demandé pour les frères Kouachi.

V.R.