Attentats islamistes: "horreur" et "barbarie" pour la presse

La presse française titre à la une sur la série d'attentats perpétrés vendredi au nom du jihad. - Montage BFMTV.com
"Horreur", "barbarie", sont les termes qui reviennent régulièrement sous la plume des éditorialistes, samedi après les attentats islamistes en France, mais aussi en Tunisie et au Koweit vendredi, qui ont fait respectivement un, 38 et 27 morts. "Jihad Nauseam" (Le jihad jusqu'à la nausée, Ndlr) titre Libération à la une. "L'horreur islamiste", écrit Le Figaro, tandis que Le Monde rappelle que "la France (est) frappée par un nouvel attentat". "L'horreur sur tous les fronts", affirme de son côté Aujourd'hui en France/Le Parisien.
"Islamiste un jour, islamiste toujours?" se demande Yves Thréard dans Le Figaro, qui appelle "d'abord (à) nommer l'ennemi, le couper de ses bases et le priver, à jamais, de sa liberté d'action". "La traînée de sang que laisse derrière lui l'intégrisme armé remplit d'horreur et incite à la réaction la plus énergique", estime Laurent Joffrin de Libération, rappelant que c'est "la juste fermeté française qui suscite la haine des terroristes", qui demande de "tenir bon face à la terreur" et "tenir bon sur les principes".
"Le salafisme est une doctrine mortifère"
Jean-Marie Montali dans Le Parisien/Aujourd'hui en France ne nuance pas ses propos. "Qu'on arrête enfin, écrit-il, au nom d'on ne sait quel principe mal placé, de refuser de voir que l'intégrisme qui ronge nos banlieues est un danger mortel et que le salafisme est une doctrine mortifère". Et d'ajouter: "La meilleure réponse qu'on puisse donner à cette secte d'égorgeurs, c'est de rester fidèles à nos valeurs de tolérance et d'humanisme et de continuer à aimer tout ce qu'ils détestent : la démocratie, la liberté, les droits de l'homme".
"Nos civilisations occidentales, méditerranéennes, moyen-orientales se trouvent face à une nouvelle barbarie", affirme François Régis Hutin dans Ouest-France. Pour lui, nous sommes entrés "dans une ère nouvelle, dans une guerre très particulière, atypique, subversive, asymétrique". Pour Jean-Marcel Bouguereau de La République des Pyrénées, "l'objectif de la terreur islamiste est le même : planter son drapeau noir dans nos cerveaux, semer la haine, (...) favoriser à la fois rejet de l'autre et repli communautariste".
"Ils nous ramènent à Hitler"
"Il y a derrière ces démonstrations d'horreur, (...) une mécanique intellectuelle aberrante", reconnaît Hervé Chabaud de L'Union. Un sentiment partagé par Pierre Fréhel du Républicain Lorrain pour qui "l'objectif de ce nouveau terrorisme, nourri de religieux et de politique, est d'introduire le danger partout en variant les cibles et les modes opératoires".
Enfin, dans L'Alsace, Raymond Couraud n'hésite pas à comparer les méthodes employées par les islamistes fondamentalistes à celle d'Adolf Hitler. "L'imposition d'une idéologie totalitaire et les assauts contre nos idées les plus sacrées nous ramènent à Hitler", écrit-il, ajoutant qu'"il n'y a pas de solution pacifique face aux fanatiques".