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Terrorisme

Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray: un proche de l'assaillant mis en examen

Le père Jacques Hamel a été assassiné dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Le père Jacques Hamel a été assassiné dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray. - AFP

Un proche d'Abdel Malik Petitjean, l'un des terroristes qui ont assassiné le père Hamel dans une église près de Rouen, a été mis en examen. Il était parti avec ce dernier en Turquie en 2016.

Un proche d'Abdel Malik Petitjean, l'un des assaillants de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, au cours duquel avait été tué le père Jacques Hamel, a été mis en examen mardi dans ce dossier, a indiqué jeudi une source judiciaire, confirmant une information de France Inter. 

Le nom de ce nouveau mis en examen Jean-Philippe Steven Jean Louis, soupçonné d'"association de malfaiteurs terroriste criminelle", était apparu très tôt dans le dossier. Le 26 juillet 2016, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tous les deux âgés de 19 ans, avaient égorgé le prêtre de 85 ans et grièvement blessé un paroissien de 86 ans dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.

Voyage en Turquie

Jean-Philippe Steven Jean Louis s'était fait remarquer dès juin 2016, quelques semaines avant l'attentat revendiqué par l'organisation Etat islamique, en se rendant en Turquie avec Abdel Malik Petitjean, avec vraisemblablement la volonté d'aller en Syrie, selon des documents dont l'AFP a eu connaissance. Ce dernier avait regagné la France ensuite par ses propres moyens, tandis que son compère, aujourd'hui âgé de 22 ans, avait été arrêté par les autorités turques et expulsé vers la France, ce qui lui vaut d'être mis en examen dans cet autre dossier.

Les investigations ont également mis au jour des contacts entre eux sur la messagerie chiffrée Telegram, très prisée des jihadistes, et la participation d'Abdel Malik Petitjean à une cagnotte en ligne créée par son comparse. Kermiche et Petitjean, qui vivaient à 700 kilomètres de distance, étaient entrés en contact quelques jours seulement avant de passer à l'acte via Telegram. Kermiche y avait décrit par avance le mode opératoire de l'attaque, mentionnant "un couteau" et "une église", et Petitjean avait posté une vidéo sur ce réseau social, faisant état d'un projet d'action violente contre la France.

J.C. avec AFP