Tariq Ramadan se rendra à la cour d'appel en ambulance en raison de sa santé

Le théologien suisse Tariq Ramadan, le 4 mars 2012 lors d'une conférence à Nanterre. - Mehdi Fedouach - AFP
La cour d'appel de Paris étudiera ce jeudi après-midi le cas de Tariq Ramadan. Mis en examen pour viols et incarcéré depuis le 2 février, le théologien suisse a fait appel de son placement en détention provisoire.
Selon un certificat médical que BFMTV a pu consulter, établi par un médecin le 3 février pendant qu'il était incarcéré à Fleury-Mérogis en détention provisoire, Tariq Ramadan souffrirait d'une sclérose en plaques et d'une pathologie encore inconnue, les deux nécessitant un traitement médical quotidien. De ce fait, le prévenu se rendra à la cour d'appel de Paris en ambulance ce jeudi après-midi, selon des informations du Parisien.
Des "risques non théoriques de pression"
L'avis de ce médecin, qui jugeait alors que "l'état de santé actuel" du prévenu était "incompatible avec la détention", va à l'encontre de ce qu'avait indiqué le juge des libertés et de la détention (JLD) dans son ordonnance de placement en détention provisoire.
Selon des informations d'Europe 1, cette incarcération s'expliquait notamment par la "nécessité d'une confrontation" avec les deux plaignantes et des "déclarations circonstanciées, réitérées et constantes" de celles-ci.
Le juge avait évoqué des "risques non théoriques de pression" sur ces dernières et les témoins éventuels et estimait que les garanties de représentation du prévenu étaient "aléatoires".