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Police-Justice

Suicide de l'ex-directeur de Villefontaine: une ronde avait été supprimée

Vue générale du groupe scolaire "Le Mas de la Raz" de Villefontaine. Son ancien directeur, accusé de pédophilie, s'est suicidé en prison le mardi 4 avril.

Vue générale du groupe scolaire "Le Mas de la Raz" de Villefontaine. Son ancien directeur, accusé de pédophilie, s'est suicidé en prison le mardi 4 avril. - Philippe Desmazes - AFP

Mardi, l'ancien directeur de l'école de Villefontaine, soupçonné de pédophilie, a été retrouvé mort dans sa cellule malgré son placement en quartier d'isolement.

Les familles des victimes et le maire de Villefontaine, Patrick Nicole-Williams, demandent des comptes à la justice. Comment Romain Farina, soupçonné d'avoir violé plus de 60 enfants, a-t-il pu se suicider mardi 5 avril dans sa cellule de la prison de Corbas alors qu'il avait été placé en quartier d'isolement? 

A cette question, un syndicaliste répond en mettant en cause un problème de surveillance. "Il y avait un manque d’effectif cette nuit-là, donc il y a une ronde qui a sauté, a indiqué mercredi sur RTL David Besson, secrétaire général adjoint de l’UFAP, la première organisation syndicale pénitentiaire. A la dernière ronde de 23h00 à 1h00 du matin, il était bien vivant. Si on avait été suffisamment nombreux, on aurait pu éventuellement évité le suicide."

L'heure exacte de sa mort n'est pas encore connue

En quartier d'isolement, les nuits comptent normalement quatre rondes, mais seulement trois avaient donc eu lieu la nuit où l'ancien directeur de l'école de Villefontaine s'est suicidé. L'heure exacte de sa mort n'est pas encore connue, on sait seulement que son corps a été découvert par les surveillants à 05h39 lors de leur ronde du matin.

L'homme, réputé fragile, avait déjà tenté de se suicider en août dernier. Il avait été placé en quartier d'isolement pour être protégé des autres détenus, souvent agressifs avec les violeurs d'enfants, mais aussi pour qu'un œil soit gardé sur lui. 

Une enquête sur sa mort a été ouverte mardi par le parquet de Lyon.

Ma. G.