Suicide d'un gardien de la paix: son épouse accuse la politique de "quotas"

L'homme était policier à l'aéroport de Roissy (photo d'illustration). - -
L'épouse d'un gardien de la paix de la police aux frontières (PAF) de l'aéroport de Roissy a mis en cause vendredi un "quota de chiffres" auquel était soumis son mari, qui s'est suicidé mercredi. Elle a déclaré qu'il "y avait une pression" sur son mari et évoqué sur Itélé la tenue dans sa brigade de "réunions tous les mois par rapport à un quota de chiffres". "La brigade avait été réprimandée fin août car l'objectif n'avait pas été atteint", a-t-elle ajouté.
Pourtant, dès son arrivée au ministère de l'Intérieur, Manuel Valls avait annoncé sa volonté de mettre fin à la "politique du chiffre" instaurée par les précédents gouvernements. Cet engagement a été renouvelé à plusieurs reprises.
Une "souffrance au travail"
La policier a mis fin à ses jours mercredi chez lui dans le Val-d'Oise, à l'aide de son arme de service, a-t-on appris jeudi. Une enquête sur les causes de ce suicide a été ouverte, selon une source policière.
Son épouse a indiqué que le policier, qui était en poste à l'aéroport de Roissy depuis septembre 2010, s'est suicidé "dans sa tenue de policier": cela est "super symbolique" selon elle. Une autre source proche du dossier a pour sa part évoqué jeudi une "fragilité" liée "à des problèmes personnels et d'ordre privé", sans fournir d'autres détails. "Seule l'enquête pourra déterminer les raisons de son geste", a cependant précisé la même source.