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"Suicidaire", alertes de sa mère: le profil "complexe" et "solitaire" de Justin P. décrit par le procureur de Nantes

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Un jeune homme, Justin P., s'en est pris à d'autres élèves ce jeudi 24 avril aux alentours de 12h30 dans l'établissement privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes. L'adolescent a attaqué au couteau quatre élèves du collège-lycée, tuant une camarade.

Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République a donné, ce vendredi 25 avril "quatre informations" sur "la personnalité complexe" du jeune mis en cause, Justin P., au lendemain de l'attaque au couteau survenue dans l'établissement privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides de Nantes.

Le jeune de homme de 16 ans a tué une lycéenne qu'il connaissait, avant de blesser "au hasard" trois autres élèves.

C'est un "jeune décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire", explique le procureur Antoine Leroy. "Il a peu d’amis, voire pas du tout, peu de dialogue", ajoute-t-il.

Cette "personnalité a inquiété sa mère", qui avait fait en sorte qu'il "rencontre des personnels éducatifs de la maison des adolescents de Nantes", qu'il a "rencontré à six reprises" depuis janvier, avant son passage à l'acte.

À noter que l'assaillant vit avec sa mère, puisque ses parents sont séparés. Il s'agit par ailleurs d'un "jeune élevé par sa mère", avec qui il "entretenait d'excellentes relations". Le procureur évoque des contacts "moins fréquents et plus difficiles avec son père".

Une "fascination pour Hitler"

Le procureur de la République explique ensuite que le lycéen a une "forme de fascination pour Hitler", qu'il avait déjà dessiné. Après cela, il avait d'ailleurs été convoqué, avec sa mère, par le sous-directeur du lycée à "la veille des vacances de Pâques". Des points partagés par des témoins auprès de BFMTV.

Le troisième point évoqué par le procureur de la personnalité du mis en cause est qu'il s'agit d'un "jeune à l’évidence suicidaire", expliquant que le lycéen avait écrit plusieurs phrases en ce sens dans les toilettes avant son passage à l'acte.

Durant près de quinze minutes où il s'est enfermé, en se scarifiant au couteau sur le front, il a notamment écrit "qu’il souhaitait qu’on lui tranche la gorge". Le médecin qui l'a vu en garde à vue a justement constaté cette "tendance suicidaire" jeudi après les faits.

Le suspect a été interné en psychiatrie en raison de l'incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue.

Gabriel Joly