Attaque au couteau à Nantes: Justin P. a porté "57 coups de couteau" à l'élève tuée selon le procureur

Un lycéen a poignardé quatre élèves ce jeudi 24 avril dans un établissement scolaire privé de Nantes. Une élève de 15 ans a succombé à ses blessures tandis que trois autres ont été blessés. Le suspect a été interné en psychiatrie en raison de l'incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue.

Un jeune homme, Justin P., s'en est pris à d'autres élèves ce jeudi 24 avril aux alentours de 12h30 dans l'établissement privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes. L'adolescent a attaqué au couteau quatre élèves du collège-lycée.

Avant que trois autres jeunes ne soient blessés "au hasard" dans une salle du lycée, le suspect s'est attaqué dans une classe à une jeune fille de 15 ans à qui il a assené "57 coups de couteau", selon le procureur de la République de Nantes vendredi.

"L'autopsie ayant eu lieu ce matin, on est très informés sur la violence de l'action (...) Il a donné 57 coups de couteau sur le corps de cette victime. La plupart, voire l'intégralité, ont été donnés sur le haut du corps: sur le crâne, dans la gorge. Mais les coups de couteau mortels sont ceux qui vont trancher la veine jugulaire ainsi que la carotide", explique Antoine Leroy lors d'une conférence de presse.

"La victime a subi ces coups de couteau à la fois quand elle était debout avant de tomber à terre. Tous les témoins présents indiquent qu'il a continué de s'acharner sur elle alors qu'elle était tombée à terre", ajoute-t-il.

"Ce n'est pas par hasard qu'il s'en prend à elle"

"Il n'y a absolument aucun mobile susceptible d'être évoqué (...) de façon certaine", détaille le procureur. Durant son audition, l'assaillant a "l'air de dire qu'il pourrait en donner plusieurs". On peut néanmoins écarter "une potentielle relation affective avec la jeune fille qu'il a tué", selon le magistrat.

"Le paradoxe, c'est que cette jeune fille était la seule personne de ce lycée et de ses connaissances avec laquelle il pouvait avoir un dialogue qu'il estimait être de qualité", souligne par ailleurs Antoine Leroy.

"Ce n'est pas par hasard qu'il s'en prend à elle, c'est la seule personne avec qui il entretient de bonnes relations dans le lycée", poursuit-il.

Le suspect a été interné en psychiatrie en raison de l'incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue.

Gabriel Joly