Soupçon de chantage à la sextape au Sénat: une enquête ouverte

L'affaire est désormais entre les mains de la justice. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur la base du signalement effectué le 7 février par le président du Sénat, Gérard Larcher, à la suite d'un article paru dans Le Canard enchaîné évoquant l'existance d'un chantage à la sextape.
L'enquête a été ouverte des chefs de "transmission de l'image d'une personne présentant un caractère sexuel", "utilisation, conservation ou divulgation d'un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuelet obtenu par une atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui" et "diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement ou document portant sur des paroles ou images à caractère sexuel".
Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes de la police judiciaire parisienne.
"Eléments compromettants"
Dans un article, Le Canard enchaîné évoquait une vidéo intime impliquant un sénateur. Ce fichier aurait servi de moyen de pression pour une assistante médicale qui se serait vu obtenir des avantages et notamment une augmentation de salaire.
L'ancien médecin du Sénat a adressé un courrier à tous les sénateurs expliquant être victime d'une "cabale" pour avoir dénoncé les agissements de cette assistante. Selon lui, il a été licencié pour "faute grave" pour avoir alerté sur "les faux diplômes et le faux parcours professionnel" de cette employée. Cette femme qui, selon le médecin, "se vantait de détenir des éléments compromettants de son amant".
Officiellement, les ressources humaines mettent en avant un non-respect de certaines clauses de son contrat et la prescription d'un arrêt maladie au sénateur Joël Guerriau, accusé d'avoir drogué une députée.
La tournure judiciaire de cette affaire pourrait durer puisuqe, outre le signalement de la présidence du Sénat, l'association AC Anti-Corruption !! a porté plainte le 19 février pour demander au parquet de Paris d'ouvrir une enquête pour "détournement de fonds publics", "prise illégale d'intérêt" et "abus de confiance.