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Seringues usagées à Sevran: le maire interpelle l'Etat

Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon.

Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon. - -

Stéphane Gatignon, maire de la ville de Sevran, en Seine-Saint-Denis, a appelé l'Etat à "prendre ses responsabilités", face à la prolifération des seringues usagées dans sa ville, dont certaines ont été retrouvées dans la cour d'une école.

Stéphane Gatignon monte au créneau. Lundi, le maire EELV de Sevran, en Seine-Saint-Denis a interpellé l'Etat, dans une lettre au préfet du département, Christian Lambert, l'appelant à "prendre ses responsabilités" face à la "prolifération des seringues usagées" disséminées dans la ville.

Le 16 avril, trois enfants de l'école primaire Emile Zola se sont piqués avec une seringue trouvée dans la cour de récréation, entraînant une réunion de crise au sein de l'établissement et la colère des parents d'élèves et des habitants, dans un quartier gangréné par le trafic de drogue.

350 seringues récupérées chaque mois

Dans sa lettre, Stéphane Gatignon demande notamment une réunion avec "l'ensemble des acteurs institutionnels et associatifs concernés de près ou de loin par la prolifération des seringues usagées".

"Il est injuste et inadmissible que Sevran soit seule à porter et la responsabilité et l'opérationnalité de la collecte des seringues usagées qui prolifèrent sur son territoire. L'Etat doit donc prendre ses responsabilités", écrit-il.

"Chaque mois ce sont plus de 350 seringues qui sont récupérées par les services municipaux" à Sevran, ajoute le maire, qui réclame une nouvelle fois la venue de CRS dans sa commune pour y faire reculer le trafic de drogue.

Matériel abandonné par les toxicomanes

Il relève que l'hôpital Robert Ballanger y distribue chaque mois 3.000 seringues dans le cadre d'un programme de prévention de la toxicomanie, mais déplore que faute de "lieu médicalisé" et parce que les distributeurs de seringues se situent "au milieu des poubelles", de nombreux toxicomanes abandonnent leur matériel dans le quartier situé entre l'hôpital et la gare RER des Beaudottes.

Lundi, à Aulnay-sous-Bois, également en Seine-Saint-Denis, des parents d'élèves ont protesté après la découverte de flacons de méthadone, une molécule utilisée comme substitut à l'héroïne, dans une école élémentaire.


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