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Police-Justice

Seine-Saint-Denis: une quinzaine d'arrestations un an après le meurtre d'un adolescent

Dix-sept personnes ont été interpellées ce lundi matin, un an après le meurtre d'un adolescent de 16 ans, en Seine-Saint-Denis. (Photo d'illustration)

Dix-sept personnes ont été interpellées ce lundi matin, un an après le meurtre d'un adolescent de 16 ans, en Seine-Saint-Denis. (Photo d'illustration) - AFP

Dix-sept personnes ont été interpellées ce lundi matin, en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d'une enquête sur le meurtre d'un adolescent de 16 ans. Le drame avait eu lieu l'an dernier.

Une quinzaine de jeunes ont été arrêtés ce lundi matin dans une cité de Seine-Saint-Denis, un an après le meurtre d'un adolescent de 16 ans, dans le cadre d'un règlement de comptes entre bandes rivales. 

"Dix-sept personnes ont été interpellées ou extraites, certaines étant écrouées", détaille une source policière. Les arrestations ont, pour la plupart, eu lieu dans la cité des 4000 à La Courneuve. La majorité des mis en cause sont âgés d'une vingtaine d'années, "certains étaient mineurs au moment des faits", a-t-elle poursuivi.

Une enquête de longue haleine

Ces arrestations "sont l'aboutissement d'un travail de longue haleine de police scientifique, ADN, téléphonie, qui a permis d'arriver au ciblage des mis en cause", a-t-elle ajouté. "On partait de très loin, on avait relativement peu de choses à exploiter, peu de témoignages". 

Les gardes à vue peuvent durer quatre jours. "Il va falloir démêler les informations et affiner les responsabilités individuelles", a expliqué la source policière. 

Fossary Sanha, laissé pour mort et gisant dans son sang

En octobre 2015, Fossary Sanha avait été tué à Pantin de plusieurs coups de couteau par une dizaine de personnes, qui l'avaient laissé gisant dans son sang sur le trottoir, avant de prendre la fuite à bord d'une voiture retrouvée à La Courneuve. "On est dans une logique de rivalités complètement absurde, dont on ne connaît pas précisément l'origine, entre deux groupes de jeunes", a expliqué la source.

La mort de cet adolescent avait suscité une forte émotion à Aubervilliers, sa ville d'origine, où une marche blanche avait rassemblé des centaines de personnes. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis, chargée de l'enquête, avait été confrontée à une implacable loi du silence sur ce meurtre. 

A.Mi avec AFP