Seine-Saint-Denis: un détenu libéré après une erreur administrative

L'homme était détenu à la maison d'arrêt de Villlepinte. - -
Un détenu de la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Seine-Denis) était activement recherché vendredi après avoir été libéré par erreur. Il a pu ressortir libre du tribunal de Bobigny après son placement sous contrôle judiciaire pour une autre affaire, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de RTL.
Déféré jeudi avec quatre autres personnes devant un juge des libertés et de la détention de Bobigny dans le cadre d'une enquête pour "abus de confiance" menée par la Police aux frontières (PAF), le détenu, en détention provisoire dans le cadre d'une autre affaire confiée à un juge parisien, n'a pas réintégré sa cellule.
Un défaut de coordination
Selon le parquet de Bobigny, les cinq hommes ont été "placés sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet" dans cette affaire. Ils sont donc ressortis libres du tribunal dans l'attente de leur procès pour "abus de confiance", le 17 juillet.
"Parmi les cinq déférés, se trouvait un homme par ailleurs en détention provisoire pour une affaire distincte. Un défaut de coordination entre les services de police de la PAF et le dépôt du tribunal (lieu où patientent les détenus avant d'être entendus par un juge ou un magistrat) n'a pas permis que cette personne réintègre la maison d'arrêt sous escorte", a expliqué le parquet dans un communiqué.
Absence de communication
Selon une source proche du dossier, cet "incident" n'est pas lié à "un dysfonctionnement de la justice mais à une absence de communication entre les différents services au moment de son transfert administratif". "Le dépôt aurait dû l'orienter vers sa maison d'arrêt", a-t-elle précisé, ajoutant qu'il était activement recherché.
Au mois de février, une autre affaire de détenu libéré avait fait du bruit au tribunal de Bobigny. Un homme poursuivi pour meurtre, condamné depuis à 18 ans de prison par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, avait été libéré en raison d'un manque d'encre dans un télécopieur du tribunal, qui avait empêché la réception d'un document dans les délais légaux.