Saisie de drogue à Avallon: les élus municipaux se disent "sidérés" après la mise en examen de la maire

Le conseil municipal de la ville de l'Yonne a réagi, ce jeudi 11 avril, à la mise en examen et au placement en détention provisoire de la maire Jamilah Habsaoui dans une affaire de stupéfiants.

Une maire qui conserve toute l'"affection" et l'"amitié" de son conseil municipal. Au lendemain de la mise en examen et du placement en détention provisoire de la maire d'Avallon (Yonne) dans le cadre d'une enquête pour "trafic de stupéfiants", l'équipe municipale s'est dite "sidérée et bouleversée".

L'affaire agite depuis plusieurs jours ce petit village bourguignon dans lequel l'élue et son entourage sont impliqués. Six personnes, dont deux des frères de Jamilah Habsaoui, ont été mises en examen après la découverte de 70kg de cannabis et près d'un kilo de cocaïne lors de perquisitions aux domiciles des mis en cause, ainsi que dans la pharmacie où travaille l'élue et à la mairie d'Avallon.

Une maire "jetée en pâture"

Le conseil municipal, discret depuis le début de l'affaire, a apporté son soutien à la maire. "Nous partageons la souffrance de Jamilah Habsaoui, jetée en pâture notamment sur les réseaux sociaux et au mépris du principe même de présomption d’innocence", a-t-il écrit dans un communiqué.

"Nous espérons que l’enquête qui sera menée avec la plus grande rigueur, permettra de prouver son innocence rapidement. Elle conserve toute notre affection et notre amitié."

Trafic de drogue: comment l'opération "place nette XXL" a envoyé la maire d'Avallon en prison

16:40

Dans une interview au journal local L'Yonne républicaine, l'avocat de la maire avait déclaré mardi que sa cliente était "abasourdie par la découverte faite dans sa maison par les gendarmes". "Ma cliente n'a strictement rien à voir avec les faits qui lui sont reprochés", avait-il assuré.

Une défense partagée par l'avocat de Rachid Habsaoui, le frère de la maire d'Avallon. "Mon client est formel, ces stupéfiants ont été entreposés par lui-même, à l'insu de sa sœur et sans son consentement. Celle-ci n'était donc au courant de rien", a-t-il déclaré ce jeudi au Figaro.

Théo Putavy