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Police-Justice

Rouen: évacuation d'un squat occupé par près d'une centaine de migrants

Un rassemblement est prévu samedi place de l'Hôtel de Ville de Rouen "pour demander, en urgence, l'ouverture d'un foyer d'hébergement".

Un rassemblement est prévu samedi place de l'Hôtel de Ville de Rouen "pour demander, en urgence, l'ouverture d'un foyer d'hébergement". - ROBERT FRANCOIS / AFP

Mardi matin, les autorités ont évacué une ancienne maison de retraite à Rouen, illégalement occupée par près d'une centaine de migrants.

Les autorités ont évacué mardi matin une ancienne maison de retraite, propriété de la Ville de Rouen illégalement occupée par près d'une centaine de migrants depuis le printemps dernier, a-t-on appris de sources concordantes.

"Après sollicitation de l'octroi de la force publique par huissier, l'évacuation de ce bâtiment est en cours depuis 6h30 ce matin", a indiqué la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué de presse.

"Le Hameau des Brouettes est désormais vidé de la centaine de personnes qui occupait les lieux", a rapporté Florence Capron, membre du réseau Solidarité migrants de Rouen.

Jusqu'à 200 migrants dans l'immeuble 

Cet immeuble, qui avait abrité jusqu'à 200 migrants, "est une propriété désaffectée de la ville de Rouen qui est en cours de vente", a souligné la préfecture de Seine-Maritime. "Son occupation illégale, depuis le mois de mai 2018, prive le nouvel acquéreur de la jouissance de son bien et constitue par ailleurs un risque pour ses occupants en termes de sécurité incendie et de sécurité sanitaire", a-t-elle ajouté.

La sous-préfète de Seine-Maritime en charge de la politique de la Ville Houda Vernhet a indiqué qu'entre 92 et 94 personnes étaient présentes sur le site. Parmi elles, des "réfugiés statutaires, des demandeurs d'asile, des mineurs isolés, des hommes isolés, très peu de familles". Ces personnes "seront relogées ce soir, en CADA, en CPH, selon leur situation", a précisé Houda Vernhet.

Risque de placement en rétention

Selon Florence Capron, une partie des occupants avaient quitté les lieux quelques jours avant l'expulsion. "Ce sont des personnes en procédure de réexamen de leur demande d'asile ou bien en "procédure Dublin", il y avait un risque qu'elles soient placées en rétention", a justifié la militante.

Vendredi, cinq familles comprenant 18 personnes, ont été relogées par la ville de Rouen, selon le cabinet du maire PS de Rouen Yvon Robert.

Un rassemblement est prévu samedi place de l'Hôtel de Ville de Rouen "pour demander, en urgence, l'ouverture d'un foyer d'hébergement afin de loger les réfugiés qui restent à la rue", a indiqué Florence Capron.

B.L. avec AFP