Rhône: un religieux mis en examen pour agression sexuelle sur mineur

Mis en examen d'un religieux pour agression sexuelle sur mineur dans le Rhône - Johannes Eisele - Reuters
L'homme, âgé de 43 ans, a "partiellement reconnu les faits en les minimisant", selon la police. Un frère Dominicain, membre d'une communauté religieuse d'Eveux dans le Rhône, soupçonné d'agression sexuelle sur un adolescent de son entourage, a été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce vendredi.
Placé en garde à vue à la suite d'une plainte de la famille de cet adolescent âgé de 14 ans vivant en Isère, il a été présenté jeudi devant les magistrats du tribunal de Lyon où a été ouverte une information judiciaire, a révélé Le Progrès. Cette famille appartenant à son entourage, l'accuse d'agression alors que le religieux avait eu un jour à garder l'enfant.
Le diocèse de Lyon au coeur d'une autre affaire
Ces nouveaux soupçons de pédophilie visant un religieux surviennent alors que le diocèse de Lyon est déjà confronté à l'affaire du père Bernard Preynat, soupçonné d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts il y a plus de 25 ans.
Rassemblées dans une association, d'ex-victimes dénoncent "l'omerta" dont ont bénéficié les agissements de ce prêtre mis en examen en janvier pour "agressions sexuelles et viols sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité" concernant quatre hommes "pour des faits susceptibles de s'étaler de 1986 à fin 1991".
Pour les membres des associations de victimes, l'Eglise n'a pas pris les dispositions nécessaires pour éloigner le père Preynat des enfants. François Deveaux, président de "la parole libérée", tient à mettre en évidence "l'irresponsabilité" de ce choix. "Quand on a vu que ce prêtre n'avait jamais été écarté, on s'est dit ce n'est pas possible. C'est juste pas acceptable", explique-t-il à BFMTV.
L'archevêque de Lyon Philippe Barbarin a pourtant reconnu être au courant des agissements du prêtre depuis 2007, mais il n'a décidé d'agir qu'après avoir rencontré l'une des victimes en 2014. Plusieurs victimes ont décidé de porter plainte contre lui pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans.