Rhône: un homme soupçonné d'une trentaine d'agressions sexuelles interpellé

Cet homme a été arrêté et placé en garde à vue à Périgueux, en Dordogne, où il habite depuis 2016. Devant les enquêteurs, il aurait reconnu une trentaines d'agressions sexuelles.

Il est suspecté d'avoir agi pendant près de 17 ans. Un homme de 56 ans a été interpellé lundi à Périgueux, en Dordogne, pour plusieurs agressions sexuelles sur de jeunes garçons, a indiqué le parquet de Lyon, confirmant une information du le journal Sud Ouest.

Une information judiciaire des chefs d’agressions sexuelles et de viols aggravés commis entre 1993 et 1999 sur deux victimes mineurs dans le département du Rhône a été ouverte. Elle doit aussi permettre d'identifier d'autres victimes à partir des éléments fournis par le mis en cause.

Placé en garde à vue, l'homme, qui n'avait jamais été condamné, aurait reconnu devant les enquêteurs une trentaine de faits sur des victimes âgées entre 10 et 15 ans, dans les années 90 jusqu'à 2016, vraisemblablement dans le Rhône, rapporte le quotidien.

Il a expliqué avoir occupé à cette époque des fonctions bénévoles au sein de la Croix Rouge. Cette activité lui permettait d’entrer en contact avec les victimes, puis de les inviter à son domicile où il leur faisait consommer des produits stupéfiants et de l’alcool avant de commettre des faits d’agressions sexuelles.

Escorté à Lyon

L'enquête a débuté en 2019 à Lyon. En l'espace de quelques mois, deux hommes ont affirmé avoir subi une agression sexuelle pendant leurs enfances. Sans se connaître, ils ont décrit des faits similaires aux enquêteurs, qui ont fait le rapprochement. Une enquête préliminaire a alors été ouverte pour permettre d'identifier et de localiser cet homme.

Lors de la perquisition à son domicile, les forces de l'ordre ont saisi deux ordinateurs, actuellement en cours d'analyse, ainsi que des albums avec des contenus pédopornographiques.

Célibataire et sans enfant, le suspect, installé à Périgueux depuis 2016, a été transféré à Lyon. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions