Rennes: le procès de 11 "Bonnets rouges" encore reporté

Manifestation du mouvement des "Bonnets rouges" à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, le 1er mai dernier. - -
Ils devaient être jugés le 22 avril dernier, mais l'un d'eux avait demandé un délai afin de préparer sa défense. Le procès de onze militants bretons, proches du mouvement des "Bonnets rouges" contre l'écotaxe poids lourds, devait donc ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Rennes. Selon nos informations, il a une fois de plus été reporté, cette fois au 16 septembre, pour vice de forme.
Les onze hommes comparaissaient pour "association de malfaiteurs" en vue de la "dégradation ou la destruction de biens d'utilité publique": pour l'accusation, ils projetaient de détruire un portique écotaxe. Six d'entre eux étaient d'ailleurs également poursuivis pour la destruction d'un de ces portiques, le 28 décembre dernier, à Pontorson dans la Manche.
Quatre d'entre eux, qui étaient détenus, ont été libérés. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres prévenus d'ici à la nouvelle audience.
Les prévenus assument
L'écotaxe sur les poids lourds, qui devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2014, avait suscité une vague de manifestations en Bretagne, région particulièrement pénalisée par cette taxe, à l'automne dernier. Le mouvement des "Bonnets rouges", dont les onze hommes interpellés sont proches, était né de cette contestation.
Alors que les députés planchent désormais sur une refonte de l'écotaxe sans envisager sa suppression, les prévenus assument tous les faits qui leur sont reprochés. "Pour eux, la mise en place des portiques écotaxe était une nouvelle aggravation de la situation économique en Bretagne", soulignait sur BFMTV Frédéric Birrien, l'avocat de deux prévenus, le 22 avril dernier.
Dès leur interpellation connue, le mouvement des "Bonnets rouges" a pour sa part apporté son soutien aux onze prévenus. "On a affaire à des jeunes excédés, qui n'ont pas d'avenir", témoignait sur BFMTV le porte-parole du mouvement, Jean-Loup Le Cuff, le 22 avril dernier.