Rennes: enquête ouverte après l'incendie des portes d'un commissariat et d'un centre de congrès

Le parquet de Rennes a ouvert une enquête après l'incendie vendredi de la porte d'un commissariat et celle d'un centre des congrès dans le centre de Rennes, a annoncé le parquet de Rennes à BFMTV. Les faits se sont déroulés lors d'une manifestation contre la décision du Conseil constitutionnel qui a validé l'essentiel de la réforme des retraites.
L'enquête a été ouverte pour "dégradation par moyen dangereux et association de malfaiteurs". La peine encourue est de dix ans de prison.
Des flammes rapidement éteintes
Le poste de police, vide, a été incendié au moyen notamment de poubelles enflammées. Les flammes ont été éteintes au bout de quelques minutes après l'intervention d'un canon à eau de la police.
Quelques minutes plus tard, peu avant 22h, les manifestants ont mis le feu à la porte du Couvent des Jacobins, un ancien édifice religieux reconverti en centre des Congrès sur la place Sainte-Anne, au centre-ville. Le début d'incendie a également été maîtrisé rapidement avec l'intervention du canon à eau.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a rapidement dénoncé des "dégradations et attaques" "inacceptables" et commises "par des casseurs déterminés à en découdre".
Une nouvelle manifestation samedi
Sans lien avec ces faits, trois personnes ont été placées en garde à vue: l'une pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, les deux autres pour destruction par moyens dangereux, en l'occurrence des feux de poubelles, selon le parquet.
"J'ai réuni les adjoints et services compétents en cellule de crise", a tweeté la maire de Rennes Nathalie Appéré, dénonçant de "nombreuses dégradations dans le centre-ville" ce vendredi soir.
"Nous sommes aux côtés des habitants, des commerçants et des institutions qui subissent ces exactions", a-t-elle ajouté.
Une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites est prévue samedi après-midi dans la capitale bretonne.