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Police-Justice

Rédoine Faïd: le "roi de la belle" a quitté la prison de Vendin-le-Vieil pour un autre établissement pénitentiaire

Croquis de Rédoine Faïd au premier jour de son procès pour l'évasion de la prison de Réau en 2018 devant la cour d'assises de Paris

Croquis de Rédoine Faïd au premier jour de son procès pour l'évasion de la prison de Réau en 2018 devant la cour d'assises de Paris - Benoit Peyrucq

Rédoine Faïd a été transféré vers un établissement pénitentiaire tenu secret. Il a été escorté par le GIGN.

Rédoine Faïd a quitté la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ce jeudi 21 août, a appris BFMTV auprès de son avocat, confirmant une information d'ICI Nord. Le "roi de la belle" a été transféré vers un établissement pénitentiaire tenu secret. Il a été escorté par le GIGN.

Le lundi 7 juillet dernier, une juge d'application des peines du tribunal de Béthune avait rendu une ordonnance estimant que "les conditions de détention" de Rédoine Faïd étaient "contraires à la dignité humaine de par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives données au détenu", avait appris BFMTV.

"Absence de vie familiale"

Dans son ordonnance, la juge pointait le placement à l'isolement "depuis a minima 12 ans (...) sans perspectives concrètes de levée" du "roi de la belle". Mais également les "parloirs systématiquement équipés d'un hygiaphone depuis 2018", "l'absence de vie familiale", "la baisse de la luminosité dans sa cellule" et "l'échec de la mise en place d'activité nouvelle".

Le parquet de Béthune avait fait appel de cette ordonnance. Le 21 juillet, la cour d'appel de Douai avait laissé un délai d'un mois à l'administration pénitentiaire pour proposer au braqueur des conditions d'emprisonnement décentes. Si l'administration pénitentiaire ne proposait pas des mesures satisfaisantes, la cour d'appel pouvait "ordonner le transfèrement de la personne", voire "examiner la possibilité d'accorder à la personne détenue un aménagement de peine".

Dans sa décision rendue le 21 juillet, la cour d'appel de Douai avait confirmé que "les conditions actuelles de détention de Rédoine Faïd" étaient "contraires à la dignité de la personne humaine de par leur combinaison, leur durée et l’absence de perspectives concrètes et objectifs réalisables donnés au détenu".

Boris Kharlamoff