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Police-Justice

Ratko Mladic évacué de la salle d'audience du tribunal

Ratko Mladic, en entrant dans la salle de son procès, le 22 novembre 2017

Ratko Mladic, en entrant dans la salle de son procès, le 22 novembre 2017 - Peter Dejong / POOL / AFP

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a été évacué mercredi de la salle d'audience du tribunal pénal international de La Haye, après s'être levé et avoir crié énervé aux juges qu'ils mentaient. Il a ensuite été condamné à la perpétuité. 

Le juge du Tribunal pénal international (TPIY) Alphons Orie a ordonné que Ratko Mladic soit évacué après avoir refusé d'accéder à la demande de la défense d'interrompre l'audience à cause de la tension artérielle élevée de l'accusé. "Ils mentent, vous mentez. Je ne me sens pas bien", a-t-il crié.

L'audience de jugement dans le procès de Ratko Mladic, surnommé le "boucher des Balkans" a commencé mercredi devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye.

100.000 morts et 2,2 millions de déplacés

Ratko Mladic est jugé en en première instance par cette juridiction internationale pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Un jugement qui referme un chapitre des conflits qui ont déchiré la région toujours fracturée.

Plus de vingt ans après la guerre (1992-1995) qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, 74 ans, s'est présenté devant le tribunal alors qu'il avait laissé plâner le suspense quant à sa présence au cours de cette journée qui clôture deux décennies de conflits et de quête de justice.

Un verdict historique

"M. Mladic insiste pour être présent (...) malgré un avis médical sur les menaces pesant sur son bien-être avec une telle procédure", a indiqué la défense dans une motion déposée quinze minutes avant l'audience.

Victime de trois accidents vasculaires cérébraux, il "est convaincu de son innocence et que vous rendrez un verdict rapide, juste et impartial de non culpabilité", a écrit la défense de Mladic aux juges, après avoir tenté en vain des jours durant, et jusqu'à la veille encore, de reporter ce verdict historique.

S.Z avec AFP