"Un excellent policier": qui était Éric, le brigadier abattu à Avignon?

Qualifié de "héros" par le ministre de l'Intérieur, Eric était père de deux petites filles, et faisait partie du Groupe Départemental d'Intervention d'Avignon depuis plusieurs années.

Éric, 36 ans, a été tué mercredi à Avignon, dans le Vaucluse, lors d'une intervention de police sur un point de traffic de drogues. Ce brigadier, qualifié de "héros" par le ministre de l'Intérieur, a été touché par balles, et malgré l'intervention de ses collègues et des sapeurs-pompiers, est mort des suites de ses blessures.

"Aujourd'hui un de ces soldats est mort en héros pour lutter contre ce trafic de stupéfiants", a déclaré Gérald Darmanin dans la nuit de mercredi à jeudi, comparant la lutte contre les stupéfiants à une "guerre". Il est "mort en héros pour nous protéger" a-t-il répété ensuite.

Père de deux petites filles

Eric était issu d'une famille de policiers: son père est ancien major de police, aujourd'hui à la retraite. Sa soeur et son frère avaient également revêtu l'uniforme. Pacsé, il était père de deux fillettes âgées de 5 et 7 ans.

Avant de travailler avec le Groupe Départemental d'intervention (GDI), il avait été affecté à la BAC (Brigade Anti-Criminalité) dans le Val-de-Marne, notamment à Chennevières-sur-Marne où il a laissé "une très bonne impression", d'après des témoignages recueillis par BFMTV.

Il travaille ensuite, au SISTC (service interdépartemental de sécurisation des transports en commun) de Marseille.

"Jamais une embrouille"

Eric intègre il y a environ deux ans le GDI d'Avignon. Il est considéré comme "un excellent policier" par sa hiérarchie, "jamais une embrouille", déclare une source proche de l'enquêteà BFMTV. Au commissariat d'Avignon on parle de lui comme un homme "exemplaire", "un super collègue, un bon mec, toujours prêt à aider son prochain", selon des déclaration de ses collègues au Figaro.

Il venait de réussir son diplôme de formation technique sécurité et intervention.

Le GDI a des missions de sécurisation, d'assistance judiciaire, d'ordre public, et parfois - mais rarement - de maintien de l’ordre. Ces agents travaillaient mercredi soir en civil, et portaient des brassards les identifiant comme policiers. Selon des sources concordantes à BFMTV, les policiers intégrant ce groupes doivent être aguerris, sportifs et motivés.

Le tireur à l'origine de la mort du policier était toujours en fuite ce jeudi matin.

Le service police-justice de BFMTV