Que sont devenus les époux Villemin, les parents du petit Grégory?

Ce mercredi matin, à Aumontzey dans les Vosges, Marcel Jacob et sa femme Jacqueline, grand-oncle et grande-tante du petit Grégory, assassiné en octobre 1984 sans que le crime soit élucidé, ainsi que Ginette Villemin, belle-soeur de Jean-Marie Villemin, ont été arrêtés et placés en garde à vue. Albert et Monique Villemin ont aussi été entendus dans le courant de la journée, à leur domicile avant que leur audition ne prenne fin en fin de journée. Cette journée a donc vu l'affaire autour de la mort de Grégory et le couple de ses parents, Jean-Marie et Christine Villemin, retrouver l'avant-scène de l'actualité.
"Ils ont eu d'autres enfants"
Dominique Rizet, chroniqueur police/justice de BFMTV, a suivi de près cette enquête. Il a aussi observé la trajectoire des parents endeuillés, une fois le soufflet retombé:
"Ils ont réussi à refaire leur vie, ce qui n’a pas dû être facile. Ils ont eu d’autres enfants. Ils ont quitté la région pour venir s’installer en région parisienne. En 2000, ils ont obtenu la réouverture du dossier pour que des expertises ADN soient effectuées sur un demi timbre qui avait été retrouvé sur une lettre du corbeau. Et ça n’a rien donné. Ils ont obtenu que l’Etat soit condamné parce qu’on leur avait 'ôté les chances de connaître les circonstances de la mort de leur fils'."
Chacun des parents avait alors été indemnisé à hauteur de 35.000 euros.
Des parents entre satisfaction et douleur
Laurence Lacour, qui avait couvert l'enquête pour Europe 1 et a écrit sur cette affaire née dans le petit cours d'eau de la Vologne, avait donné, en 2014 au micro d'Europe 1, quelques détails supplémentaires sur le foyer qu'on su refonder les époux Villemin.
"Leur enfant décédé est omniprésent par les photos ou dans les conversations, mais ça n'a pas empêché les trois autres de trouver leur place, de faire de belles études. L’un d’entre eux est agrégé, un autre est opticien. Ils portent très bien leur nom et son histoire. Ce sont de jeunes gens qui connaissent l'histoire familiale. Mais on leur a laissé la capacité de s'épanouir, et de ne pas seulement être les héritiers d'une histoire lourde", avait-elle expliqué.
Ce mercredi, Thierry Moser, avocat des parents de Grégory, s'est exprimé sur BFMTV: "Je crois qu’aujourd’hui nous avons fait un pas de géant, de géant, sur le chemin de la vérité, c’est du moins mon intime conviction. (...) Je suis ce soir très heureux parce que je crois que c’est une belle journée pour la découverte de la vérité et l’élucidation de ce crime." Il a également confié une note plus intime: les parents "ont exprimé de la satisfaction et de la douleur car la plaie est toujours vive, plus de trente ans après."