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Police-Justice

Puisseguin: le minutieux travail des gendarmes de l'IRCGN

Les enquêteurs s’attèlent à l'identification des corps sur les lieux de l'accident de car de Puisseguin

Les enquêteurs s’attèlent à l'identification des corps sur les lieux de l'accident de car de Puisseguin - Jerome GROISARD / MINISTERE DE L'INTERIEUR / AFP

Les gendarmes de l'IRCGN, laboratoire de pointe de la gendarmerie, travaillent "comme dans le cadre des accidents d'avion" sont arrivés en Gironde. Ils devront déterminer les circonstances de la collision mais aussi établir la liste définitive des victimes en identifiant les corps calcinés.

L'enquête sur la terrible collision entre un camion et un car, qui a fait au moins 43 morts à Puisseguin (Gironde), est entrée dans sa phase active samedi matin, les enquêteurs s'attelant à l'identification des victimes, identique à celle menée pour les crashes aériens. Les enquêteurs devaient également procéder à l'examen du "chrono-tachygraphe" du camion, sorte de boîte noire enregistrant les paramètres du véhicule, tels que la vitesse et le temps de parcours. Retrouvé à bord du camion, il est toutefois dans un "état très très dégradé", a indiqué le Colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de Gironde.

"Il est trop tôt pour dire s'il sera exploitable", a-t-il précisé. Pendant la nuit, les membres de l'unité spécialisée pour l'identification des victimes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont procédé à l'installation de "leur matériel sous tente, avec notamment des tables pour procéder aux travaux d'autopsie", a ajouté le Colonel Réty. "Ils vont commencer à travailler dès le lever du soleil, corps par corps, de manière très méthodique", en s'attachant notamment aux relevés "dentaires" et "ADN", a-t-il précisé.

Les gendarmes de l'IRCGN, laboratoire de pointe de la gendarmerie, travaillent "comme dans le cadre des accidents d'avion". Certains gendarmes scientifiques ont notamment travaillé sur le crash de la Germanwings dans les Alpes françaises le 24 mars et l'accident de l'avion Air Algérie au Mali, en juillet 2014, où les avions s'étaient totalement désintégrés.

Pas de "liste officielle" des passagers

"L'enjeu, c'est aussi de déterminer le nombre de personnes qui se trouvaient à bord de l'autocar", a indiqué le gendarme, rappelant que les enquêteurs ne disposaient toujours pas de "liste officielle". "La seule liste était dans le bus, elle a brûlé", a-t-il précisé. Un doute subsiste toujours sur le nombre de passagers -- 41 ou 42 -- ayant péri dans l'autocar. Au total, l'identification formelle des victimes pourrait prendre jusqu'à "trois semaines", a fait savoir vendredi un responsable de l'IRCGN.

Parallèlement des "experts automobiles" vont procéder à l'examen des "restes des véhicules", "étudier les différentes traces de freinages", pour établir les circonstances de l'accident, a expliqué le colonel Réty. Dans le même temps, des "experts en pyrotechnie" vont se pencher sur les circonstances de l'embrasement des deux véhicules, un autocar et un camion de transport de bois circulant à vide, qui a surpris par sa rapidité après la collision.

la rédaction avec AFP