BFMTV
Police-Justice

Propos sur les roms: Jean-Marie Le Pen condamné à 5.000 euros en appel

Jean-Marie Le Pen lors du lancement des comités "Jeanne", le 21 janvier 2017 à Palavas-les-Flots.

Jean-Marie Le Pen lors du lancement des comités "Jeanne", le 21 janvier 2017 à Palavas-les-Flots. - Pascal Guyot - AFP

Pour des propos sur les roms en 2013, Jean-Marie Le Pen a vu sa condamnation à 5.000 euros confirmée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'"urticante" et d'"odorante" en 2013, a vu sa condamnation à 5.000 euros d'amende confirmée lundi en appel.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a de nouveau reconnu coupable de provocation à la haine et à la discrimination pour ces propos tenus à Nice lors d'une conférence de presse.

"Vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons odorante. Ceci n'est que le petit morceau de l'iceberg", avait notamment déclaré Jean-Marie Le Pen. 

"Présence urticante pour la population"

"Ce sont des termes que je maintiens parce que je les ai pensés", avait expliqué à la barre le père de Marine Le Pen, qui devra payer 2.000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile. La Ligue des droits de l'Homme, partie civile en première instance, recevra 1.000 euros.

"Leur présence est urticante pour la population, oui, les gens se plaignent", avait-il déclaré. "Odorante, il suffit d'avoir visité un camp de Roms pour s'en rendre compte, olfactivement parlant", avait-il poursuivi, assurant être "payé pour dire ce que pensent les électeurs. La haine est un sentiment qui m'est parfaitement étranger", avait assuré Jean-Marie Le Pen.

Condamné huit fois pour propos racistes ou négationnistes

"Je ne sais pas si la haine est un sentiment présent chez Jean-Marie Le Pen. Ce n'est pas ce qu'on lui reproche, ce qu'on lui reproche, ce sont des propos qui sont de nature à jeter l'opprobre sur cette communauté", lui avait répondu l'avocat général.

Jean-Marie Le Pen a été condamné à au moins huit reprises depuis le début des années 1990 pour des propos racistes ou négationnistes. Il a encore été mis en examen, le 11 février, pour provocation à la haine pour s'en être pris à Patrick Bruel. En juin 2014, dans une vidéo sur le site du FN, à l'évocation du nom de l'artiste d'origine juive, il avait déclaré : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois !".

G.D. avec AFP