INFO BFMTV. Procès des viols de Mazan: au moins une quinzaine d'accusés font appel du verdict

Gisèle Pelicot au tribunal judiciaire d'Avignon où s'est déroulé le procès des viols de Mazan. - Christophe Simon
Une quinzaine d’accusés font appel du verdict prononcé par la cour criminelle dans le procès des viols de Mazan, a appris BFMTV ce vendredi 27 décembre. Pour l'heure, on ignore si Dominique Pelicot fait partie de ces accusés. L'ex-mari de Gisèle Pelicot avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Dominique Pelicot et les 50 coaccusés ont été condamnés à des peines allant de 3 à 20 ans de prison, le 19 décembre dernier. L'ensemble des peines prononcées est en deça des réquisitions du ministère public qui avait demandé des peines de 4 à 18 ans de prison. Aucun acquittement n'avait été prononcé et certains faits ont été requalifiés en atteintes sexuelles ou en tentative de viol. Parmi les coaccusés, six sont sortis libres alors que les autres ont été incarcérés ou sont retournés en détention pour ceux qui étaient déjà détenus.
Un nouveau procès devant un jury populaire à venir
D’autres accusés pourraient faire appel dans les deux prochains jours car la date limite pour prendre une telle décision est fixée à lundi prochain, soit le 30 décembre minuit. Le parquet général de Nîmes a également jusqu’à lundi pour faire appel du verdict.
Pour certains des accusés, il s'agit d'appels conservatoires, ce qui signifie qu'ils font appel dans le délai des dix jours mais se réservent le droit éventuellement de se désister plus tard.
Parmi les co-accusés qui font appel, Charly A. Âgé de 22 ans à l'époque des faits, il est venu à six reprises au domicile de Gisèle Pelicot pour abuser d'elle. Il a été condamné à 13 ans de prison.
Il y a aussi Redouane E., infirmier libéral condamné à 8 ans de prison ou encore Simone M., employé dans le BTP condamné à 9 ans de prison.
L'appel de certains des co-accusés signifie qu'un nouveau procès de plusieurs semaines se tiendra d'ici un an. La loi veut en effet que le procès en appel se tienne dans un délai de six mois maximum, renouvelable une fois. Le futur procès se tiendra en appel, cette fois devant un jury populaire, avec le risque d'écoper de peines plus sévères qu'en première instance.
Au terme du procès en première instance, Gisèle Pelicot avait assuré "respecter" la décision de la cour et n'a "jamais regretté" d'avoir ouvert le procès au public.