Agressions sexuelles sur Adèle Haenel: Christophe Ruggia fait appel de sa condamnation

Il y aura un second procès dans l'affaire des agressions sexuelles commises sur Adèle Haenel. À peine le jugement prononcé à son encontre, Christophe Ruggia a fait appel de sa condamnation à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, a indiqué son avocate à la sortie de la salle d'audience.
"La décision du tribunal nous donne le sentiment amer qu’une injustice était préférable à un désordre, désordre que la relaxe de Christophe Ruggia n’aurait pas manqué d’entraîner", a considéré Me Fanny Collin.
Une condamnation "injustifiée et dangereuse"
Quelques minutes plus tôt, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé une peine de quatre ans d'emprisonnement, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, à l'encontre du réalisateur déclaré coupable d'agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel, aujourd'hui âgée de 35 ans, alors que celle-ci était âgée de 12 à 14 ans.
"Les souvenirs d’Adèle Haenel de ces supposés attouchements ne lui sont revenus que 15 ans plus tard", a détaillé Me Fanny Collin, faisait référence aux accusations portées par l'actrice en 2019 dans Mediapart. "Condamner dans ces conditions et sur la foi de cette seule parole nous parait injustifié et dangereux", a poursuivi l'avocate.
Pour le conseil de Christophe Ruggia, la justice a "broyé" le principe de "bénéfice du doute" par crainte de l'opinion publique. "Ici la loi du plus puissant, de celui qui crie le plus fort, de celui qui a le soutien inconditionnel de l’opinion a pu broyer le principe fondamental du bénéfice de doute", a martelé Me Collin, rappelant que son client clame son innocence.