BFMTV
Procès

Accident de car de Millas: la conductrice condamnée en appel à cinq ans de prison dont deux ferme

placeholder video
En 2017, la collision entre un bus scolaire et un train TER à un passage à niveau avait causé la mort de 6 collégiens dans les Pyrénées-Orientales.

Nadine Oliveira, la conductrice du bus scolaire qui était entré en collision avec un TER à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, en 2017, faisant six morts, a été condamnée à cinq ans de prison dont deux ferme par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence ce vendredi 7 février.

La peine est plus lourde qu'en première instance lorsqu'elle avait été condamnée à 5 ans de prison dont un an ferme. Elle s'effectuera à domicile sous bracelet électronique, a précisé la cour d'appel devant Nadine Oliveira, présente à l'audience.

Cette condamnation est assortie d'une annulation de tous ses permis de conduire, d'une interdiction de les repasser pendant cinq ans et enfin d'une interdiction d'exercer toute activité dans le secteur des transports.

La conductrice assure que les barrières étaient levées

Avant l'énoncé de cette décision, le président de la cour Fabrice Naude avait rappelé que "dans cette affaire ce sont six enfants qui ont perdu la vie" appelant toutes les parties présentes à "observer dignité et retenue à la lecture de la décision que celle ci soit jugée satisfaisante ou pas".

Plusieurs familles avaient fait le déplacement dans les Bouches-du-Rhône, où cette affaire a été jugée en raison de la compétence interrégionale de la juridiction pour les accidents collectifs. La décision était également retransmise en direct au palais de justice de Perpignan pour les parties civiles qui le souhaitaient.

Nadine Oliveira, âgée de 55 ans, soutient depuis le début que les barrières du passage à niveau de Millas étaient levées lorsqu'elle s'est engagée avec son car, violemment percuté par un TER ce 14 décembre 2017, tuant six enfants et blessant 17 autres collégiens, dont huit grièvement.

Mais des automobilistes situés en face, de l'autre côté du passage, avaient expliqué avoir vu le car "pousser la barrière, comme on ouvre une porte". De même une des collégiennes assises tout à l'avant du car a décrit que le véhicule avait "tapé les barrières".

Alexis Pluyette et Juliette Desmonceaux avec AFP